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De la vapeur d'eau détectée pour la première fois dans l'atmosphère de la plus grande lune de Jupiter

Ganymède est le plus grand satellite naturel de Jupiter, mais aussi de tout le système solaire.[HO / NASA / AFP]

Les scientifiques la connaissaient déjà comme le plus gros satellite naturel de Jupiter et même du système solaire, mais Ganymède n'avait pas révélé tous ses secrets. Lundi 26 juillet, l'agence spatiale européenne a indiqué que la présence de vapeur d'eau dans l'atmosphère de cette lune était désormais avérée.

L'équipe internationale d'astronomes à l'origine de cette découverte a publié une étude dans la revue Nature Astronomy. Les scientifiques expliquent s'être replongés dans les données recueillies par le télescope spatial Hubble ces vingt dernières années.

La présence d'eau sur Ganymède était déjà connue, mais principalement sous forme de glace. Certaines données suggèrent également qu'un océan, à l'état liquide donc, existe à 160 km sous la surface du satellite, piégé entre deux couches gelées. Les chercheurs pensent même que cette lune de Jupiter renferme davantage d'eau que tous les océans terriens réunis.

Mais, puisque cet océan est souterrain, il ne peut pas être à l'origine de la vapeur d'eau découverte dans l'atmosphère de cette lune. Selon l'étude publiée ce 26 juillet, elle serait plutôt le résultat de la sublimation de la glace à la surface de Ganymède. La sublimation désignant ici le moment où l'eau passe de l'état solide à l'état gazeux.

Une mission européenne en préparation

Interrogé par l'Agence spatiale européenne (ESA), Lorenz Roth, de l'Institut royal de technologie de Stockholm, explique que cette réaction chimique est «causée par l'échappement thermique». L'équipe d'astronomes, dont il a pris la tête, a en effet découvert que la température à la surface de Ganymède peut, par endroit, devenir suffisamment chaude pour que la glace libère de petites quantités de molécules d'eau.

A moins d'un an du lancement de la mission JUICE, menée par l'Agence spatiale européenne vers Jupiter, ces nouveaux éléments sont d'autant plus intéressants. La sonde spatiale, qui atteindra le système jovien en 2029, doit justement survoler trois des plus grands satellites de la planète : Callisto, Europe... et Ganymède.

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