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Urgences : les services sont déjà «saturés», selon un syndicat

Les urgences font face à une recrudescence épidémique. [LOIC VENANCE / AFP]

Ce mercredi 27 décembre, le président du syndicat Samu-Urgences de France, Marc Noizet, a annoncé que «comme tous les hivers», la situation reste inchangée dans les services d’urgence qui sont «actuellement saturés».

Un personnel soignant résigné. Alors que de nombreux services d’urgences sont déjà saturés, le président du syndicat Samu-Urgences de France, Marc Noizet, a regretté que rien ne change pour leur venir en aide et éviter cette situation. 

Au micro de France Inter, ce mercredi 27 décembre, Marc Noizet a pris l’exemple de la ville de Strasbourg où le CHU «a été obligé de déployer une unité sanitaire devant ses urgences pour éviter l'engorgement et les files d'attente de 8h à 10h des ambulances devant son service», alors même que le plan blanc a été activé en Alsace mi-décembre, permettant aux directeurs d'hôpitaux de déprogrammer des opérations non urgentes ou de réorganiser les plannings des personnels.

Celui qui est également chef du service des urgences de Mulhouse a ajouté que «dans le Finistère, trois services d'urgence sont entrés dans un mouvement de grève début décembre» et qu’à «Bordeaux, on n'a plus la capacité de décrocher au centre 15». De plus «dans le Var, c'est un service d'urgences sur deux qui ferme dorénavant la nuit», a encore décrit Marc Noizet. 

La conjonction des épidémies source de saturation

Pour le médecin, «cette année, encore une fois, on a la problématique de la conjonction de plusieurs épidémies», avec notamment «la grippe en pleine ascension dans la partie est de la France» et «une recrudescence du Covid-19».

«Tous les jours dans les services d'urgence, il y a des files de patients qui attendent qu'un lit d’hospitalisation puisse se libérer», a-t-il déploré.

Le député Horizons, Frédéric Valletoux, également invité de France Inter a ajouté que la situation délétère des services d’urgences pouvait également s’expliquer par l’affluence des cas qui relèveraient de la médecine de ville. Cependant cette dernière est également en «crise» a-t-il souligné.

Conformément aux engagements du gouvernement, l'indemnité forfaitaire pour le travail des dimanches et jours fériés et le travail de nuit pour une partie du personnel hospitalier sera revalorisée au 1er janvier 2024 pour faire face aux tensions en termes de recrutements à l'hôpital public.

Marc Noizet a également réagi au départ d’Aurélien Rousseau du ministère de la Santé, montant à cinq le nombre de ministre à ce poste depuis 2017, déplorant «une absence de visibilité» pour le système de santé.

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