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Grippe : Aurélien Rousseau déplore un taux de vaccination «médiocre» et appelle à un «sursaut»

Aurélien Rousseau juge la situation «préoccupante» et craint que «l'hôpital et les plus fragiles» paient le «prix fort». [Ludovic MARIN / AFP]

Alarmé par les chiffres de la vaccination contre la grippe qu'il juge «médiocres», le ministre de la Santé a appelé à un «sursaut» sachant que trois régions françaises sont désormais «en phase pré-épidémique».

Lancée le 17 octobre, la campagne de vaccination contre la grippe est jugée décevante par le ministre de la Santé. Ce jeudi 30 novembre, Aurélien Rousseau a déploré des chiffres «médiocres» et appelé les Français a un «sursaut» avant la fin de la campagne, prévue le 15 décembre.

Le ministre a réagi sur X à la récente alerte de Santé publique France qui, dans son bulletin du 20 au 26 novembre, a noté une «légère augmentation de la majorité des indicateurs de grippe et de syndrome grippal» en France. L'Agence nationale de santé publique a même indiqué que l'Auvergne-Rhône-Alpes, l'Ile-de-France et la Provence-Alpes-Côte d'Azur sont entrées «en phase pré-épidémique».

«C'est désormais préoccupant. Il nous faut un sursaut. Sinon, ce sont l'hôpital et les plus fragiles qui vont payer tout cela au prix fort», s'est alarmé Aurélien Rousseau.  Pour rappel, la campagne de vaccination cible les 65 ans et plus mais aussi les personnes plus jeunes atteintes d'une maladie chronique, immunodéprimées, en situation d'obésité ou enceintes.

D'après les données de la société IQVIA France, mises en avant par le Parisien, les pharmaciens ont eux aussi donné l'alerte. Leurs chiffres montrent que le nombre de doses délivrées au 43e jour de la campagne 2023, à 8,3 millions, est en baisse de 6% par rapport à l'an dernière à la même période (8,9 millions).

Une campagne 2022 déjà peu suivie

Sachant que la campagne 2022 n'avait déjà pas été jugée spécialement réussie puisque 51,5% des 18 millions de personnes considérées à risque avaient été vaccinées, soit un résultat loin de la barre des 75% souhaités par l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

Pour expliquer ce manque d'engouement, le président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), Philippe Besset, a avancé l'hypothèse d'une «lassitude vaccinale» des Français. Il déplore également une communication trop timide de la part du gouvernement qui a, selon lui, davantage mis l'accent sur d'autres sujets tels que la bronchiolite ou la pénurie de médicaments.

Sur ce point, le ministère de la Santé a dit envisager de nouvelles actions pour relancer la campagne de vaccination. L'Assurance maladie devrait notamment «inciter ceux qui ne seraient pas encore vaccinés à sauter le pas» dès la semaine prochaine.

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