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Les épidémies de grippe, de Covid-19 et de bronchiolite ont été moins virulentes cet hiver que l’an dernier

Le traitement préventif Beyfortus, visant à réduire l’hospitalisation des bébés en les immunisant contre la bronchiolite, a eu d’excellents résultats. [FRED TANNEAU/AFP]

Les autorités sanitaires ont conclu ce mardi 27 février dans un premier bilan hivernal que les épidémies de Covid-19, de bronchiolite et de grippe ont été moins lourdes que celles connues en France l’an passé.

Un bilan épidémiologique satisfaisant en comparaison de celui tiré l’an dernier. A l’occasion d’un premier bilan hivernal tiré ce mardi, les responsables de Santé publique France et de l'assurance maladie ont affirmé que les épidémies de Covid-19, de grippe et de bronchiolite ont été moins fortes cet hiver que l’an passé.

Après une saison 2022-2023 jugée «épouvantable» par Grégory Emery, le directeur général de la Santé, ce dernier s’est déclaré plus «serein» face au bilan sanitaire de cette triple épidémie lors de l’automne-hiver 2023-2024.

Il a assuré que ces trois épidémies ont touché «beaucoup moins de bébés de moins de 3 mois» cette saison, avec «une saturation des urgences et de la pédiatrie observée ponctuellement mais beaucoup moins généralisée et prolongée que l'année dernière».

L’efficacité du Beyfortus contre la bronchiolite mise en avant

Le traitement préventif Beyfortus (Sanofi et AstraZeneca) visant à réduire l’hospitalisation des bébés en les immunisant contre la bronchiolite a eu d’excellents résultats. Victime de son succès après 250.000 injections sur des nourrissons, cet anticorps monoclonal a été réservé aux maternités dans l'attente de nouveaux stocks.

La Pr Christelle Gras-Le Guen, en charge de la campagne gouvernementale sur ce traitement, a salué une «adhésion extraordinaire, de l'ordre de 85% d'acceptation des familles». Ce résultat a été d’autant plus surprenant pour elle que la France est «un peu vaccino-sceptique», selon la spécialiste.

«S'il est trop tôt pour mesurer précisément l'impact du Beyfortus sur l'épidémie et les hospitalisations», plusieurs résultats préliminaires ont été jugés «positifs» par Grégory Emery. Il a ajouté que la Haute autorité de santé donnera une évaluation en juin sur le service médical rendu par le Beyfortus. Les autorités sanitaires sont néanmoins déjà en discussions avec Sanofi pour la commande de nouvelles doses en prévision de l’automne-hiver 2024-2025.

«Le taux d'adhésion de 80%-85% (des parents de nouveau-nés) servira de guide pour sécuriser le nombre de doses pour le marché français», a complété le directeur général de la Santé. Il a ainsi évoqué le chiffre de 600.000 doses prévues pour la saison prochaine.

La HAS se prononcera également cette année sur un vaccin destiné à protéger les futurs nourrissons via leur mère enceinte et les seniors, mais aussi sur un vaccin ciblant les seuls adultes.

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