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Voici les 10 insectes les plus dangereux du monde

Au-delà de la douleur de leur piqûre, certains insectes sont vecteurs de maladies.  [© frank29052515 / Adobe]

Si les punaises de lit sont les insectes les plus difficiles à éliminer, il existe tout un tas d’autres petites bêtes que nous n’aimerions pas croiser. Mouches tsé-tsé, puces, chenilles processionnaires... Quelles sont les plus dangereuses du monde ?

Au-delà de la douleur de leur piqûre, certains insectes sont vecteurs de maladies. Voici les 10 espèces les plus redoutables.  

Le moustique tigre 

Avec près de 800.000 morts par an, le moustique tigre est l’une des espèces les plus meurtrières. Également appelé Aedes albopictus, l’insecte est reconnaissable à son corps rayé noir et blanc et à sa petite taille (il mesure moins de 0,5 centimètre). Originaire des forêts tropicales d’Asie du Sud-Est, cette espèce invasive est désormais présente sur tout le globe, y compris dans 71 départements français, comme l'indiquait le ministère de la Santé et de la Prévention, en avril dernier. Ce moustique est particulièrement redouté, car il est vecteur d’agents pathogènes (virus, bactéries, parasites) pouvant transmettre des maladies telles que le chikungunya, la dengue, le virus Zika, la fièvre jaune et le paludisme.

«Pour cela, le moustique doit d’abord s’infecter, en prélevant l’agent pathogène lors de son repas sanguin sur une personne ou un animal infecté. Une fois infectée, la femelle moustique pourra transmettre l’agent pathogène à un sujet sain lors d’un nouveau repas sanguin. Il faut plusieurs jours pour qu’un moustique devienne infectant, c’est-à-dire que le virus franchisse la barrière digestive, se multiplie et passe dans sa salive», indique l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses), à propos du mode de transmission.


Pour éviter la prolifération, l’organisme conseille, notamment, d’éliminer un maximum l'eau stagnante (en vidant les coupelles des plantes, une fois par semaine, ou en couvrant les piscines hors d’usage, par exemple). 

 La fourmi légionnaire

La fourmi légionnaire du genre Dorylus (ou fourmi magnan) est originaire d’Afrique centrale et orientale. Chaque colonie peut contenir jusqu’à 20 millions d’insectes. Sa morsure est particulièrement douloureuse. 

Carnivores, ces insectes dévorent tout sur leur passage, y compris des proies bien plus grosses qu'eux (crocodile, crabes, serpent...), en attaque groupée. Mais ils peuvent aussi avoir des vertus. Selon le magazine Geo, les Massaïs du Kenya, s'en serviraient pour suturer leurs plaies. 

 Les réduves

Ces petites punaises, que l’on trouve notamment au Brésil, au Mexique et en Argentique, ont une particularité : elles se nourrissent du sang des mammifères et des oiseaux. Également nommées punaises assassines, ces insectes investissent notamment les sols, les buissons et les arbres. Certains d'entre eux sont vecteurs de la maladie de Chagas.

«La maladie de Chagas sévit en Amérique centrale et du Sud (du Mexique à l’Argentine). Elle se rencontre essentiellement en zone rurale. Aujourd'hui, elle touche plus de 18 millions de personnes. Les voyageurs sont exceptionnellement infectés», détaille le site Vidal. Les symptômes comportent un furoncle au point de piqûre, un œdème à la paupière, des ganglions et de la fièvre pouvant nécessiter une hospitalisation. 

La mouche tsé-tsé

La mouche tsé-tsé a mauvaise presse, car elle porte deux parasites (Trypanosoma brucei rhodesiense et le Trypanosoma brucei gambiense) à l'origine de la trypanosomose humaine africaine (ou maladie du sommeil). L’insecte sévit dans 36 pays d’Afrique subsaharienne où 70 millions de personnes sont exposées au risque. 

«Le parasite présent dans le sang provoque de multiples symptômes qui rendent difficile l’établissement du diagnostic (fièvre, maux de tête, fatigue, inflammation des ganglions lymphatiques). Si la maladie n’est pas traitée, les parasites en viennent à envahir le système nerveux central », décrit l’Institut Pasteur. 

 La fourmi de feu

Observée pour la première fois en Europe, début septembre, la Solenopsis invicta est la cinquième espèce la plus invasive (en termes de dommages économiques causés), dans le monde. Agressive, cette fourmi originaire d’Amérique du Sud est difficile à éradiquer et représente surtout une menace pour la biodiversité, comme l'expliquait Philippe Grandcolas, le directeur adjoint de l’Institut Écologie et Environnement du Centre national de la recherche scientifique (CNRS) sur TF1, il y a quelques semaines.

«Cette espèce est une catastrophe à l’échelle de la planète entière. Elle fait littéralement fuir les vertébrés dans les milieux où elle se trouve, ce qui rend ces milieux quasiment infréquentables, y compris pour les humains. Elles sont réputées pour posséder l’un des venins les plus irritants au monde », précisait-il.  Sa piqûre n’est, en revanche, pas mortelle pour l’Homme. 

 La tique 

Porteuse de la bactérie Borrelia burgdorferi, la tique à pattes noires, peut transmettre la maladie de Lyme. Si la morsure est souvent indolore, certains symptômes (rougeurs de la peau, engourdissement d’un membre, maux de tête…) apparaissent entre 3 et 30 jours après la piqûre. Les tiques peuvent se glisser partout, comme l'explique le site Gouvernement du Québec, où elle prolifère.


«Les tiques peuvent s’accrocher à n’importe quelle partie du corps humain. Elles se trouvent souvent dans les zones difficiles à inspecter comme le nombril, le bas des fesses, le cuir chevelu ou les aines», souligne-t-il. Non traitée, la maladie de Lyme peut, entre autres, engendrer des problèmes neurologiques. 

 L’abeille tueuse

Cet hybride, issu du croisement de différentes espèces est si agressive qu'en groupe elle peut conduire ses victimes à recevoir une centaine de piqûres. L’abeille africanisée est aussi capable de poursuivre sa victime sur plusieurs mètres. 

Cet été, 34 touristes en ont d'ailleurs fait les frais sur l’îlet La Mère en Guyane. Parmi les victimes, une femme de 65 ans, décédée sur place, avait reçu des centaines de piqûres. 

 La chenille processionnaire

L’arrivée des beaux jours est souvent synonyme du retour de cette chenille urticante dont il existe deux espèces réparties sur tout le territoire. Elles ont pour particularité de se déplacer en file indienne. 

Dangereuse pour les hommes et les animaux, l’Anses rappelle que ces insectes sont à l’origine de conjonctivite, d’inflammation des muqueuses, d’éruptions avec démangeaisons et d’irritations des voies respiratoires. 

Pour ne pas y être exposé, l’organisme conseille de ne pas les toucher et d’être particulièrement vigilant avec les animaux. «Ils peuvent en avoir sur le pelage, voire prendre une chenille dans leur gueule, ce qui peut provoquer des réactions inflammatoires très graves jusqu’à une nécrose de la langue», prévient-il. En fonction de l’espèce, il est possible d’y être exposé entre janvier et août. 

 Le mille-pattes géant d’Amazonie

Ce mille-pattes peut atteindre jusqu’à 25 centimètres de longueur. Bien qu’il se nourrisse essentiellement d’insectes, le Scolopendra subspinipes n’hésite pas à s’attaquer aux vertébrés (souris, reptiles…). Sa technique consiste à maintenir sa proie entre ses pattes jusqu’à ce qu’elle soit paralysée par son venin. 

Chez l’humain, sa morsure peut entraîner une nécrose des tissus ou un choc anaphylactique, comme le rapporte un article publié dans le National Library of Medecine

 La puce

Ctenocephalides felis, Ctenocephalides canis, Pulex irritans… Il existe différentes espèces de puces dont les plus connues envahissent les poils de nos compagnons à quatre pattes. Leur spécificité est qu’elles se nourrissent toutes du sang de leur hôte et qu’elles peuvent elles aussi transmettre des maladies ou des parasites tels que le thyphus murin, entraînant des céphalées, des frissons, de la fièvre et des éruptions selon le Manuel MSD

«Il est cliniquement similaire au typhus épidémique, en moins grave. Les puces de rats et probablement, les puces de chat et d'oppossum transmettent des micro-organismes aux humains par piqûre», précise le site.

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