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Maladie de Parkinson : voici les profils à risque

Le risque de handicap diffère en fonction du genre. [©LIGHTFIELD STUDIOS/Adobe]

La maladie de Parkinson est l’une des pathologies neurodégénératives les plus fréquentes en France. Contrairement aux idées reçues, cette pathologie, dont la journée mondiale se tient ce jeudi 11 avril, n’atteint pas uniquement les personnes âgées.

Après Alzheimer, la maladie de Parkinson est la seconde pathologie qui touche le système nerveux la plus repandue, et la deuxième cause de handicap moteur chez l’adulte après les accidents vasculaires cérébraux. L’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) comptait 272.500 malades en France en février 2022, et rapportait que 25.000 nouveaux cas se déclaraient chaque année.

Parkinson est une affection chronique, lentement évolutive, définie par la présence de symptômes moteurs tels que la lenteur et la difficulté de mouvement, la rigidité musculaire, des troubles de l’équilibre ou encore des désordres cognitifs et du comportement. La maladie est diagnostiquée si la présence de deux des trois comportements majeurs est remarquée : la lenteur à initier les mouvements, une raideur musculaire spécifique et le tremblement au repos.

Les hommes sont plus touchés par la maladie de parkinson

Si les causes précises de ce trouble neurodégénératif restent inconnues, certains facteurs peuvent prédisposer à la maladie de Parkinson. Les personnes les plus touchées sont assez âgées. L’Inserm a affirmé que la fréquence de la pathologie augmentait dans les tranches d’âge plus élevées, avec un pic entre 85 et 89 ans. Si les symptômes se manifestent rarement avant l’âge de 45 ans, ils peuvent tout de même apparaître assez tôt. En février 2022, 17% des Français souffrant de Parkinson avaient moins de 50 ans.

Le risque de handicap diffère en fonction du genre. En effet, les hommes sont 1,5 fois plus touchés que les femmes par la maladie de Parkinson. En revanche, la progression de la pathologie est plus rapide chez ces dernières. Le journal de neurologie Brain publiait en novembre 2022 que l’âge des premières menstruations, le nombre de grossesses, le type de ménopause et les molécules administrées pour améliorer la fertilité sont associés à un risque plus élevé de la survenue des premiers troubles.

La question du contexte environnemental

Il est tout de même difficile de pointer du doigt des facteurs menaçants ou des profils à risque bien spécifiques. Le développement de la maladie peut dépendre en fonction de la génétique, de l’environnement quotidien ou du vieillissement d’un individu. Tous ces critères interagissent ensemble et peuvent provoquer la perte des neurones relatifs à l'action de la dopamine.

Avec l'avancée de la recherche, les médecins se préoccupent de plus en plus des facteurs environnementaux des patients. Ont-ils été exposés à des habitats en milieu industriel, là où la présence prolongée à des solvants organiques, des métaux lourds tels que le mercure, le plomb, le cadmium a largement été remarquée ?

Ont-ils vécu en milieu rural ? Si c’est le cas, ils ont pu être exposés aux pesticides organochlorés ou consommer de l’eau de puits. Car un agriculteur qui manipule des produits chimiques dans sa profession voit son risque de développer la «paralysie agitante» augmenter.

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