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Mélenchon pose ses conditions à une alliance avec Hamon

Mélenchon Discours de Jean-Luc Mélenchon le 31 janvier 2017 à La Défense[CHRISTOPHE ARCHAMBAULT / AFP]

Alors que le premier tour de l’élection présidentielle s’annonce très incertain, une alliance de la gauche pourrait permettre à Benoît Hamon de tirer son épingle du jeu. Mais Jean-Luc Mélenchon ne compte pas se laisser apprivoiser si facilement.

Les écarts sont faibles. Selon un sondage Kantar Sofres-OnePoint pour Le Figaro, LCI et RTL paru le 30 janvier, Benoît Hamon, récemment investi candidat du Parti socialiste pour la présidentielle, arriverait en quatrième position du premier tour du scrutin. Il est crédité à 15% d’intentions de vote, derrière Marine Le Pen (25%), François Fillon (22%) et Emmanuel Macron (21%). Toujours selon ce sondage, une alliance avec Jean-Luc Mélenchon (10%) et Yannick Jadot (2%) porterait le score de la gauche au premier rang du premier tour, avec un score de 27%.

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«Il faut choisir et trancher»

C’est donc presque logiquement que Benoît Hamon a tendu la main au Front de gauche et aux Verts il y a quelques jours, afin de former une majorité gouvernementale. Mais Jean-Luc Mélechon a affiché sa réticence à se ranger derrière le candidat socialiste dès le premier tour, dans une vidéo publiée sur YouTube.

«Monsieur Hamon me tend la main, j’en suis heureux. D’une façon générale, ça change de ce que j’ai connu ces dix dernières années, où personne ne me parlait sur ce ton», a-t-il exprimé en soulignant l’existence de points communs entre son programme et celui de Benoît Hamon. Rappelant que rien ne s’opposait à un dialogue, il a demandé au représentant socialiste de «choisir et trancher».

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Un «grand écart» ne pourrait «pas fonctionner»

«Comment voulez-vous former une majorité pour abolir la loi El Khomri avec madame El Khomri comme députée du PS ?» (elle devrait être investie candidate dans la 18e circonscription de Paris, ndlr), a notamment interrogé Jean-Luc Mélenchon. Il a insisté sur «l’impossibilité de rassembler une majorité parlementaire gouvernementale cohérente en mélangeant des gens qui veulent tourner la page, comme nous, avec des gens qui sont responsables de ce qu’il y a sur la page, comme c’est le cas des députés que vous avez l’intention d’investir pour la prochaine élection». Il estime que ce «grand écart» ne pourrait «pas fonctionner». Sans exclure définitivement un rapprochement avec Benoît Hamon, Jean-Luc Mélenchon a fermement prévenu que le Front de gauche ne «ferait pas partie de l’équipage», si celui-ci incluait Manuel Valls, Myriam El Khomri, ou encore Bruno Leroux, qu’il nomme explicitement.

«Nous voulons que la vie change pour ces millions de pauvres, de gens qui n’ont plus de logement, qui sont dans la rue. Et on ne la changera pas en rafistolant le vieux monde», a-t-il conclu à l’attention de son adversaire de gauche.

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