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Hamon menace de saisir la Haute autorité du PS

Mathieu Hanotin, le directeur de campagne du conseiller régional d’Île-de-France, a donc pris la plume et fait part de ses remarques au patron du PS.[AFP]

Sous le feu des critiques du camp de Manuel Valls sur le sujet de la laïcité, Benoît Hamon, vainqueur du premier tour de la primaire de la gauche, en appelle à l’intervention du Premier secrétaire du PS Jean-Christophe Cambadélis afin de mettre un terme aux attaques dont il fait l’objet.

C'est Mathieu Hanotin, le directeur de campagne du conseiller régional d’Île-de-France, qui a pris la plume et fait part de ses remarques au patron du parti. «Je m’adresse à toi ce soir pour te demander instamment d’intervenir afin de maintenir un climat serein et apaisé dans nos débats de la primaire.(…) A peine cette dernière semaine de campagne commencée, nous assistons à des dérapages qui me semblent totalement inacceptables car ils mettent en péril le nécessaire rassemblement au lendemain de la primaire», a-t-il écrit.

Parmi les salves émises à l’encontre d’Hamon, on peut notamment citer celle du député PS de l’Essonne Malek Boutih qui l’accuse «d’être dans une dérive identitaire et de justifier des comportements anti-républicains». Ou encore cette assertion risquée que l’on prête à un ancien ministre de Manuel Valls : «C’est le candidat des frères musulmans». De quoi ulcérer le camp Hamon.

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«Ces propos constituent manifestement une violation de la charte éthique des Primaires»

«Ces 'sorties de route' installent un climat nauséabond jusqu’ici étranger à la campagne. Même s’il ne s’agissait que de dérapages individuels et non d’une stratégie concertée de la part de l’équipe de campagne de Manuel Valls, ces propos n’en seraient pas moins scandaleux et condamnables. En tout état de cause, ces propos constituent manifestement une violation de la charte éthique des Primaires signée par l’ensemble des candidats», affirme Mathieu Hanotin avant de menacer de «saisir formellement la Haute autorité» si la situation persiste.

Au cœur du problème, des déclarations du candidat Hamon sur le communautarisme et la laïcité. Parmi les sorties médiatiques ayant suscité la polémique auprès de Manuel Valls et ses soutiens, l’une d’elles, en décembre 2016, renvoie à l’interdiction supposée faite aux femmes de se rendre dans les cafés de certaines banlieues françaises. Une absence imputée à la mouvance salafiste par certains, alors que Benoît Hamon a affirmé y voir plutôt l’héritage de pratiques prolétaires franchouillardes. «Historiquement, dans les cafés ouvriers, il n’avait pas de femmes», avait-il souligné.

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