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Les pistes de Macron pour répondre au «malaise démocratique»

S'appuyant sur les remontées de terrain de ses « marcheurs » et sur la contribution de nombreux experts, l’ancien ministre de l’Economie a indiqué avoir identifié trois « causes profondes » du malaise démocratique.[AFP]

Emmanuel Macron a présenté mardi à Strasbourg ses « pistes pour répondre au malaise démocratique », parmi lesquelles l'introduction d'une dose de proportionnelle, un compte-rendu de mandat annuel du président, ou la dévolution au secteur privé ou associatif de « la gestion de certains grands risques ».

S'appuyant sur les remontées de terrain de ses « marcheurs » et sur la contribution de nombreux experts, l’ancien ministre de l’Economie a indiqué avoir identifié trois « causes profondes » du malaise démocratique, desquelles découlent des « idées (...) sur lesquelles nous allons élaborer dans les prochaines semaines ».

Premier axe : la démocratie est « rejetée », c'est le sujet de la « représentation et de l'association des citoyens à la vie politique ». Pour répondre aux doutes sur la représentativité des élus, Emmanuel Macron propose l'introduction d'une dose de proportionnelle, car « on ne règle pas les extrêmes, la difficulté démocratique que pose par exemple la présence du Front national dans la représentation de notre pays, en l'excluant. Au contraire, on les renforce ». Il souhaite ensuite réfléchir à aller « au-delà de ce qui a été fait au cours de ce mandat » concernant la limitation des mandats.

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« Plus personne ne pense qu'on engage sa responsabilité sur quatre livres, 200 propositions ou 1.000 pages »

Deuxième sujet, celui de la « responsabilité » des élus devant les citoyens. Pour Macron, c'est avant tout un problème de « pratique » politique, et non de norme, même s'il ne « ferme pas le débat » quant à d'éventuels changements constitutionnels. L'essentiel, c'est la « clarté de l'engagement initial », avec un engagement sur « dix ou douze » orientations phares.

« Plus personne ne pense qu'on engage sa responsabilité sur quatre livres, 200 propositions ou 1.000 pages », a raillé Emmanuel Macron en fustigeant également le système des primaires, qui conduit les candidats à empiler des propositions « contradictoires ». Il souhaite que sur cette base « un compte rendu (soit) fait par le président de la République à une commission de citoyens sur la mise en oeuvre de ses engagements », « la commission étant aidée par la Cour des comptes ».

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Sur les traces de Michel Rocard

Il envisage également d' « aller plus loin sur l'exercice des commissions d'enquête et des commissions parlementaires », et de soumettre les futurs ministres à un grand oral devant le parlement, avant leur nomination. Il souhaite en outre que « l'on s'intéresse à la situation pénale et au casier judiciaire des ministres » car « il n'est pas normal qu'ils n'aient pas les mêmes contraintes que certains fonctionnaires ».

Troisième axe, « celui de l'efficacité ». Macron veut marcher sur les traces de Michel Rocard, en promouvant « un vrai principe d'autonomie et de déconcentration », et en confortant la « décentralisation ». Il veut enfin « ouvrir une voie de dévolution en direction de la société civile ». « Sur des actions clés de notre société », « par exemple sur la gestion de certains grands risques », « il y a des choses qu'on peut remettre au secteur privé, à des associations », a-t-il souligné.

 

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