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Qui sont les soutiens politiques d'Emmanuel Macron ?

L'ancien ministre de l'Economie et président du mouvement En Marche ! sillonne la France [Thierry Zoccolan / AFP]

Populaire dans les milieux d'affaires, l’ancien ministre de l'économie Emmanuel Macron dispose également d’une certaine cote auprès des politiques de gauche comme... de droite.

Neuf et transpartisan. C'est en ces termes que les soutiens d'Emmanuel Macron parlent de leur champion, ancien ministre de l'économie, démissionnaire du gouvernement socialiste pour se consacrer à son parti «En Marche», en vue d'une éventuelle candidature à la présidentielle de 2017.

Un pied à l’intérieur et un autre à l’extérieur du gouvernement, l'étoile montante de la gauche, qui doit présenter ce mardi soir à Strasbourg les pistes de son projet, s’est constituée un noyau de fidèles. Et pas seulement parmi les patrons de start-up comme le PDG de Free, Xavier Niel, ou le fondateur de Meetic, Marc Simoncini.

Loin de l’image du ministre pro-business et trop clivant pour fédérer en politique, l’ancien banquier a déjà réussi à séduire des parlementaires, députés et sénateurs de gauche et de droite, enthousiasmés par l’aventure du mouvement «En Marche».

Des députés derrière lui

Depuis son départ de Bercy fin août, près d’une quarantaine de parlementaires de gauche ont confirmé, publiquement ou en privé, leur soutien à l’ancien énarque, comme le confirment plusieurs de ses proches. 

«Limiter les soutiens d’Emmanuel Macron à des chefs d’entreprises et de start-up, c’est très réducteur», explique le député du Finistère, Richard Ferrand, rapporteur de la loi pour la croissance, l'activité et l'égalité des chances, dite loi Macron. «Il a le soutien de nombreux politiques, c’est un mouvement de fond. Plusieurs dizaines de parlementaires sont  avec lui.» 

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Parmi les soutiens de la première heure, on compte les députés socialistes Pascal Terrasse et Arnaud Leroy, député des Français hors de France. «Macron ose dire tout haut ce que les députés disent tout bas à la buvette», confie Arnaud Leroy, qui a rejoint En Marche ! dès son lancement, début avril.

Ils ont bravé la menace d’exclusion brandit par le secrétaire général du parti socialiste en cas de soutien à Emmanuel Macron, lors d’une éventuelle candidature à la présidentielle. Jean-Christophe Cambadélis a rappelé début septembre que, comme pour Arnaud Montebourg, tout membre du PS soutenant l’ancien ministre de l’Economie ferait l’objet de sanctions voire d’une exclusion du parti.

Des sénateurs également mobilisés

Côté sénateurs, l’homme de 38 ans a également réussi à fédérer des troupes. Emmanuel Macron bénéficie du soutien affiché du maire de Lyon, Gérard Collomb, figure de la gauche réformatrice, enthousiaste à l’idée de voir l’ancien énarque représenter la gauche à l’élection suprême en 2017.

Le sénateur Jean Pierre Masseret, candidat malheureux au régional de 2015 dans le Grand Est face à l’une des figures du FN, Florian Philippot, lui a également témoigné son soutien. «Aujourd’hui je soutiens un gamin de 38 ans qui est plus jeune que mes enfants, a-t-il déclaré au Lab d’Europe 1. C’est un homme extrêmement bien structuré, le seul à gauche porteur d’un projet capable de briser les verrous.» 

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Mais l'ancien secrétaire général adjoint de l'Elysée séduit également au delà de son camp. Plusieurs élus ou anciens responsables politiques de droite ont déjà affiché leur soutien au trublion de la gauche. L’ancien ministre Renaud Dutreil a témoigné à plusieurs reprises sa sympathie à l’endroit de l'ancien ministre en l’accompagnant à des réunions publiques. La dernière en date : un colloque à Lyon sur l’Europe.

Parmi ses autres appuis, Emmanuel Macron peut également compter sur Frédéric Lefebvre, ancien secrétaire d’Etat et porte-parole de Nicolas Sarkozy, séduit par les idées libérales de la nouvelle coqueluche du centre gauche.

La députée européenne Sylvie Goulard, membre du Modem et proche de François Bayrou, a également manifesté son soutien à l’amiénois, en s'affichant à ses côtés à Lyon au lieu d'assister à l’université d’été de son parti, le Modem.

Une mobilisation militante

Derrière les têtes de gondole, l’initiative d’Emmanuel Macron réunit aussi des élus de terrain. «Macron a l’appui de nombreux conseillers et d’élus territoriaux», explique le député Richard Ferrand.

«En Marche ! réunit des élus libres de gauche et de droite qui ont décidé de soutenir cette nouvelle initiative, confirme le député Arnaud Leroy. Ils sont convaincus que les partis traditionnels, caporalisés, sont morts.»  

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Cette situation convainc également les militants selon plusieurs responsables du parti. «A chaque nouvelle annonce et mouvement politique d'Emmanuel Macron, les adhésions et les ralliements augmentent», constate Pacome Rupin, responsable de la mobilisation du mouvement En Marche !.

Ce début de dynamique n'a pas échapé aux politiques, de gauche comme de droite. Raison pour laquelle ils ont décidé de "marcher" à ses côtés ?

 

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