La «Primaire écologiste» a offert mardi soir son premier débat. Peu médiatisée, la compétition organisée par Europe Ecologie-Les Verts (EELV) réunit quatre candidats à la présidentielle aux profils totalement différents.
Cécile Duflot
La députée de Paris est sûrement la plus connue des quatre candidats. L'ancienne ministre du logement (2012-2014), qui a dirigé Europe Ecologie-Les Verts de 2011 à 2012, dispose d'une influence et d'un réseau importants au sein de la formation écologiste. Elle revendique la double affiliation politique «écologiste» et de «gauche» et espère faire la différence sur son rapport au pouvoir et son expérience ministérielle. Elle pensait encore récemment que le simple affichage de ses intentions pour la présidentielle suffirait à rassembler le camp derrière elle pour la présidentielle de 2017.
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Michèle Rivasi
Députée européenne depuis 2009, Michèle Rivasi défend une écologie «environnementaliste», tournée avant tout vers les petits producteurs et les réseaux bio. Au sein d'EELV, l'ancienne responsable de la Commission de recherche et d'information indépendantes, est connue pour ses combats contre les lobbies du nucléaire. Soutenue par plusieurs réseaux écologistes très actifs, notamment Les Colibris de Pierre Rabhi, Michèle Rivasi pourrait créer la surprise lors des résultats du premier tour le 19 octobre.
Karima Delli
C'est la benjamine (37 ans) des candidats. L'élue européenne, au parlement de Strasbourg depuis 2009, est principalement soutenue par la gauche du parti écologiste. Originaire de Roubaix, Karima Delli s'est d'abord engagée au sein de collectifs militants comme Jeudi noir et Sauvons les riches. Elle défend une écologie «populaire» et «sociale», à destination des couches de la population les plus défévorisées. Très en pointe sur les questions sociales, Karima Delli est une ardente partisane de l'instauration du revenu de base.
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Yannick Jadot
Seul homme de la primaire, Yannick Jadot, lui aussi député européen depuis 2009, est considéré comme le candidat le plus à droite de la primaire. L'ancien porte-parole de Greenpeace milite pour une écologie politique et le traitement des grands enjeux écologiques à l'échelle européenne. Il est en faveur du renforcement de l'influence et des pouvoirs de la société civile, notamment à travers les associations environnementaliste. Ce proche de Daniel Cohn-bendit, est l'un des artisans de la primaire de toute la gauche qui a finalement été abandonnée.