Jean-Frédéric Poisson est le petit poucet de la course à la primaire des républicains. Mais le député des Yvelines, catholique-souverainiste et ancien bras droit de Christine Boutin, espère faire de ses différences un atout.
Enfance et études
Originaire de la cité ouvrière de Belfort, où il naît en 1963, Jean-Frédéric Poisson a grandi dans les Yvelines, sa future terre d'élection, à l'ouest de Paris. Ce fils d'une famille, essentiellement tournée vers l'activité agricole, a d'abord fondé deux sociétés et s'est engagé tôt en politique, avant d'obtenir plusieurs diplômes.
Le pilier gauche de l'équipe de Rugby de l'Assemblée nationale est aujourd'hui titulaire d'un doctorat en philosophie de l'Université de la Sorbonne (Paris IV), obtenu en 2001, et d'un master 2 en droit social à l'Université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines, qu'il a passé en 2011.
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Ascension dans la sphère publique
Le parcours de Jean-Frédéric Poisson est indissociable de celui de Christine Boutin. L'ancienne ministre de Jacques Chirac a repéré dès le début des années 1990 la capacité de travail et d'analyse de son futur bras droit. Dans ses pas, le jeune militant de terrain - Jean-Frédéric Poisson a à peine trente ans à l'époque - va entrer au Conseil municipal de Rambouillet (Yvelines) en 1995.
Quelques années lui suffisent pour faire ses preuves et devenir maire-adjoint de Rambouillet, aux côtés du futur président UMP (aujourd'hui Les Républicains) du Sénat Gérard Larcher. La consécration intervient en 2004, lorsque Jean-Frédéric Poisson prend les reines de la ville.
Carrière politique
Fort de son ancrage local et de sa fidélité, Jean-Frédéric Poisson devient le suppléant de la présidente du parti chrétien-démocrate aux législatives de 2007, qu'elle remporte largement (58,37%) au second tour. A la suite de la nomination de Christine Boutin dans le gouvernement de François Fillon, Jean-Frédéric Poisson fait son entrée à l'Assemblée nationale.
Le député des Yvelines siège au sein du groupe UMP et devient membre de la Commission des Affaires culturelles, familiales et sociales, où il s'impose vite comme un spécialiste des questions d'emploi. Après sa défaite lors de législatives partielles en 2009, celui qui s'inspire volontier de la «doctrine sociale de l'Eglise», reprend son bâton de pèlerin et regagne sa place à l'Assemblée en 2012. L'année suivante, il succède à Christine Boutin à la tête du parti chrétien-démocrate (PCD).
Face à ce qu'il qualifie de «renoncement collectif à droite», Jean-Frédéric Poisson décide de faire vivre ses idées et annonce en 2015 son intention de concourir à la primaire des Républicains. En sa qualité de président du parti chrétien-démocrate, structure associée aux Républicains, il est qualifié d'office pour le premier tour. A charge pour lui désormais de convaincre les électeurs de droite en novembre pour peut-être faire mieux que sa mentor en 2017. Christine Boutin n'avait en effet recueilli que 1,19% des voix à la présidentielle de 2002.