En direct
A suivre

Quand Jean-Marie Le Pen défend Nicolas Sarkozy

Jean-Marie Le Pen, le 1er juillet 2014, au Parlement européen de Strasbourg [FREDERICK FLORIN / AFP]

Jean-Marie Le Pen est décidé à jouer sa petite musique sur Twitter. Jeudi, le fondateur du Front National a posté un message indigné relatif aux conditions de mise en examen de Nicolas Sarkozy.

 

Le tweet est tombé jeudi sur les réseaux sociaux. "Les circonstances de la garde à vue imposées à un ancien Président de la République ne sont pas dignes d'une justice impartiale". S'il ne cite pas nommément son ancien adversaire de 2007, le président d'honneur du Front National demeure néanmoins explicite.

 

 

Ce soutien inattendu ne manque pas de surprendre au regard des anathèmes farouches qui furent longtemps échangés entre les deux hommes. Mais il semblerait néanmoins que Jean-Marie Le Pen, ancien patron des étudiants en droit de Paris, ne partage pas l'approche procédurale des magistrats qui ont mis en examen Nicolas Sarkozy.

Mais l'approche juridique n'est sans doute pas la seule à avoir poussé Jean-Marie Le Pen à poster ce message. Non seulement, celui que ses proches surnomment le "Menhir" n'a jamais fait mystère de sa défiance à l'égard de la magistrature française, mais en outre, il prend à nouveau le contrepied de sa fille Marine, président du mouvement, qui n'a guère fait preuve de mansuétude à l'égard de celui que beaucoup imaginent comme son adversaire naturel en 2017. 

 

Le retour hypothéqué ?

"Monsieur Sarkozy a un nombre d'affaires absolument inouï qui attendent des explications de lui. Ce n'est qu'une parmi tant d'autres, peut-être pas la plus grave d'ailleurs. Je pense que tout cela contribue à décrédibiliser totalement le moindre retour envisagé de Nicolas Sarkozy sur la scène politique et a fortiori sur la scène politique présidentielle" avait-elle ainsi déclaré le 1er juillet à Strasbourg, en marge de la première session du Parlement européen.

Florian Philippot, vice-président du Front National, avait tenu un discours aux tonalités identiques, qu'il avait relayé lui aussi sur Twitter.

 

 

Après avoir félicité les Fennecs algériens quand sa fille appelait au démantèlement de la double-nationalité, le voici qui fait encore entendre sa petite musique, alors que le "clash" avec Marine Le Pen demeure encore frais. Après le "Journal de Bord" de Jean-Marie Le Pen, c'est peut-être son compte Twitter qui va inquiéter l'actuelle équipe dirigeante du FN.

 

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités