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Ebola: Le Pen défend une simple "observation" démographique

Jean-Marie Le Pen, président d'honneur du FN, à Marseille le 20 mai 2014 [Franck Pennant / AFP/Archives] Jean-Marie Le Pen, président d'honneur du FN, à Marseille le 20 mai 2014 [Franck Pennant / AFP/Archives]

Jean-Marie Le Pen, président d'honneur du FN, a expliqué mercredi à Valence que ses déclarations sur le virus Ebola qui pourrait régler la question de l'immigration relevait d'une simple "observation" démographique.

Le président d'honneur du FN, lors d'une discussion avec des militants et journalistes où il parlait de l'"explosion démographique" dans le monde, a lancé mardi soir à Marseille que "Monseigneur Ebola peut régler ça en trois mois".

"Je ne vois pas comment on peut polémiquer sur un tel sujet. Moi, je suis un adversaire résolu de tout ce qui touche à l'intégrité des populations, mais on n'y peut rien. Moi, je ne maîtrise pas ces phénomènes, j'essaie de voir quels vont être les équilibres demain que nous devrons prendre en compte", a-t-il dit mercredi lors d'une conférence de presse.

"Moi, je dis que la France doit se préparer à subir le choc, le torrent migratoire, par l'extension continue de la population mondiale", a ajouté M. Le Pen, candidat aux européennes dans le Sud-Est.

Le virus Ebola est, selon lui, une "maladie terrible". "Comme les guerres nucléaires ou internes, il est de nature à modifier cette évolution [démographique] qui en elle-même est catastrophique."

"Dans certains pays à forte croissance démographique comme le Nigeria, malheureusement il n'y aura pas de quoi les nourrir", a-t-il fait valoir.

S'agit-il d'un dérapage? "Non", a rétorqué M. Le Pen. "Cette phrase n'a pas de portée particulière, c'est une observation."

"Cette phrase fait le buzz sur le net. Je sais qu'un certain nombre de gens malveillants s'efforceront de diaboliser le FN. Ils ont tort", a ajouté M. Le Pen, 86 ans.

"Il peut se produire des événements inopinés. Ebola, le seigneur Ebola, est un redoutable danger car il n'y a pas de thérapeutique pour le soigner. Il peut faire des ravages et balayer les populations dans le monde", a décrit M. Le Pen.

"En 1919, la grippe espagnole a tué en un an plus de gens que la guerre de 1914-1918 en cinq ans", a-t-il rappelé, ajoutant: "Nous ne sommes pas maîtres des grands équilibres mondiaux."

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