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Hamon n'entend pas "détricoter" la réforme Peillon sur les rythmes scolaires

Le ministre de l'Education Benoît Hamon à Maxeville le 17 avril 2014 [ / AFP/Archives] Le ministre de l'Education Benoît Hamon à Maxeville le 17 avril 2014 [ / AFP/Archives]

Le ministre de l’Éducation nationale a assuré vendredi qu'il ne "détricotait" pas la réforme des rythmes scolaires engagée par son prédécesseur en l'assouplissant, pas plus qu'il ne cèderait "aux oukazes" des maires qui refusent toujours de l'appliquer à la rentrée.

 

Le décret complémentaire préparé par le ministère pour proposer des assouplissements à la réforme des rythmes, et dont les grandes orientations ont été présentées la semaine dernière, ne prévoit "que des dérogations et des expérimentations", a souligné Benoît Hamon.

Il ne concernera donc qu'une "minorité de communes", celles qui rencontrent des "difficultés objectives" pour organiser les nouveaux temps scolaires, a-t-il insisté.

"Ce décret ne détricote pas la réforme des rythmes scolaires, mais il permet qu'elle s'applique. Mon objectif, c'est de réussir la réforme, pas de dire +je fais une réforme, je fais une réforme+ et constater que sur le terrain elle n'entre pas en vigueur", a-t-il poursuivi.

Pour M. Hamon, le climat "s'apaise" autour de cette réforme qu'il entend "réussir", sans créer de "désordre" à la rentrée là où elle s'avère plus difficile à mettre en œuvre.

"Moi, je ne fais aucun oukaze mais je n'entends pas davantage céder aux oukazes d'un certain nombre d'élus très minoritaires, mais qui font de cette rentrée scolaire davantage un objet de positionnement politique qu'autre chose", a-t-il déclaré.

M. Hamon a aussi assuré faire "la différence entre l'opposition de certains syndicats" d'enseignants, qu'il "prend très au sérieux, et la réalité du terrain", où l'intérêt de l'enfant prime.

Le nouveau décret, qui doit être publié début mai, donnera la possibilité aux maires de rassembler les activités périscolaires en un après-midi pour faciliter leur organisation. Le principe de cinq matinées par semaine, consacrées aux apprentissages fondamentaux, dans toutes les classes à compter de septembre, est maintenu.

Le Premier ministre Manuel Valls avait ouvert la voie à cet assouplissement dans sa déclaration de politique générale, après des mois de fronde plus ou moins marquée de la part d'enseignants, parents et élus UMP pointant manque de moyens, fatigue des enfants et "confusion" entre temps scolaire et périscolaire.

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