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Rugy (EELV) regrette "le virage stratégique pris en quelques heures"

François de Rugy et Jean-Vincent Placé devant Emmanuelle Cosse et   Barbara Pompili (de dos) à l'issue d'un entretien avec Manuel Valls le 1er avril 2014 à Paris  [Fred Dufour / AFP] François de Rugy et Jean-Vincent Placé devant Emmanuelle Cosse et Barbara Pompili (de dos) à l'issue d'un entretien avec Manuel Valls le 1er avril 2014 à Paris [Fred Dufour / AFP]

François de Rugy, co-président du groupe EELV à l'Assemblée Nationale, a regretté jeudi le "virage stratégique pris en quelques heures" par le parti écologiste qui, pressé par le refus de Cécile Duflot, n'a pas souhaité rester au gouvernement sous la direction de Manuel Valls.

"C'est un virage stratégique qui a été pris en quelques heures. C'est ce que je regrette personnellement parce qu'on avait fait un choix stratégique en 2012 qui était d'agir au coeur du gouvernement malgré les difficultés", a déclaré M. de Rugy sur LCI et Radio Classique.

Cécile Duflot "n'avait pas envie de participer à ce gouvernement, elle avait envie de reprendre sa liberté de parole", "c'est plus des raisons politiques personnelles" dans la perspective de l'élection présidentielle de 2017, a expliqué le député de Loire-Atlantique.

Dans l'intervalle, "elle découvrira le métier de député qu'elle n'a jamais exercé, et nous l'accueillerons avec plaisir", a-t-il souri.

"Nous, députés, étions très majoritairement favorables à la participation gouvernementale et les sénateurs également". Mais "beaucoup d'écologistes, ont mal vécu, et moi le premier, les deux années écoulées, parce qu'on avait l'impression que les engagements n'étaient pas tenus".

Interrogé sur la nomination de Ségolène Royal à la tête d'un grand ministère de l’Écologie, M. de Rugy a observé que "sur (l'aéroport) Notre-Dame-des-Landes, elle a des positions très proches des nôtres. (...) Si elle a le quitus du président de la République et du Premier ministre pour mettre ça en œuvre, très bien".

"En revanche, lorsqu'elle était en dehors du gouvernement, elle était vraiment la plus virulente de tous les socialistes contre la fiscalité écologique et notamment la contribution climat énergie votée il y a quelques mois. Maintenant qu'elle est ministre, soit elle la met en œuvre, soit on revient dessus et ce serait très grave", a-t-il nuancé.

"C'est une interrogation, je ne lui fais pas de procès d'intention et je luis reconnais un volontarisme et j'espère qu'il sera utile à l'écologie", a-t-il conclu.

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