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A Toulouse, Cohen (PS) fusionne sa liste avec les Verts

Pierre Cohen lors de la présentation de sa liste le 24 janvier 2014 à Toulouse [Pascal Pavanai / AFP/Archives]

Le sortant socialiste de Toulouse, Pierre Cohen, s'est entendu lundi avec les représentants d'Europe Ecologie - les Verts pour fusionner leur liste et tenter de conserver la mairie après un premier tour délicat, ont annoncé les deux parties.

 

Quant au Parti de gauche, un ralliement de circonstance à M. Cohen a l'air compliqué.

M. Cohen, en ballottage difficile contre l'UMP Jean-Luc Moudenc, s'est efforcé devant la presse de présenter l'accord avec EELV comme une évidence puisqu'il a dirigé la ville pendant six ans avec les écologistes. Sur la liste de M. Cohen dès le premier tour en 2008, EELV a décidé cette fois de présenter sa propre liste pour mieux défendre ses idées.

Les résultats des municipales de 2014 à Toulouse, rappel des résultats de 2008, conseil sortant et principaux candidats  [L. Saubadu/P. Defosseux / AFP]
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Les résultats des municipales de 2014 à Toulouse, rappel des résultats de 2008, conseil sortant et principaux candidats
 

M. Cohen s'est fait surprendre dimanche par le candidat UMP qui l'a devancé de presque 6% (38,20% contre 32,26%). Les écologistes sont arrivés quatrièmes avec 6,99% des voix, derrière le Front national (8,15%). Le candidat Parti de gauche a fini cinquième avec 5,10%.

Avec six listes de gauche au premier tour, l'abstention (presque 50% à Toulouse) et l'impopularité du gouvernement, M. Cohen a affirmé la nécessité de se rassembler et de mobiliser.

Avec les Verts, "ce qui est important pour nous, c'est d'être tombés d'accord très vite et d'être unis car une vague bleue a déferlé sur notre pays", a-t-il dit. M. Cohen croit à un rapport de forces droite-gauche de 51,5 à 48,5% dans lequel le candidat UMP n'a plus guère de réserve, "sauf à considérer que le Front national est un réservoir naturel" pour lui.

L'accord octroie huit places éligibles aux Verts, dont la cinquième de la liste pour Antoine Maurice, leur tête de liste du premier tour.

L'affaire est bien plus compliquée avec la tête de liste Parti de gauche, Jean-Christophe Sellin. Tandis que l'autre composante du Front de gauche (le Parti communiste) était sur la liste de M. Cohen au premier tour, M. Sellin a déposé sa propre liste. Autrefois dans la majorité municipale de M. Cohen, il a été déchu de sa délégation après avoir refusé de voter le budget.

Après le premier tour, M. Sellin a proposé à M. Cohen par médias interposés un accord qu'il qualifie de technique. Les deux camps ne passent pas d'accord programmatique, mais M. Cohen accepterait sur sa liste des candidats du Parti de gauche en fonction du score de leur liste (autrement dit cinq places éligibles), a-t-il expliqué lundi à l'AFP. "On pourra alors appeler à voter contre la droite et l'extrême droite. Sinon il n'y aura pas de consigne de vote. M. Cohen prendrait une grosse responsabilité", a-t-il dit.

Mais lundi, les deux hommes semblaient ne pas parler la même langue. M. Cohen a dit ne pas vouloir d'accord technique, mais seulement des accords politiques. Il n'a pas complètement fermé la porte. Si M. Sellin l'appelle, il lui parlera, a-t-il déclaré.

M. Sellin a assuré avoir vainement essayé de joindre à plusieurs reprises M. Cohen et ses collaborateurs. "S'il peut se passer de 5% de l'électorat (...) qu'il se débrouille. Nous, on est encore ouverts à la discussion. Après, ce sera trop tard", a prévenu M. Sellin.

 

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