En direct
A suivre

Municipales : NKM veut faire mentir les sondages

NKM veut faire mentir les sondages NKM veut faire mentir les sondages[AFP]

A la peine dans les sondages, Nathalie Kosciusko-Morizet tentera mercredi de convaincre que le scrutin parisien n'est pas joué, et de galvaniser ses troupes conviées dans la soirée au Cirque d'Hiver (XIe arrondissement).

C'est déjà dans cette salle pouvant accueillir quelque 2.000 personnes, que son adversaire PS, Anne Hidalgo, avait tenu, jeudi dernier, son meeting final.

La candidate UMP, qui s'était quelque peu fait voler la vedette par l'ancien président Nicolas Sarkozy lors de son meeting au gymnase Japy le 10 février, sera cette-fois ci seule à prononcer un discours à la tribune.

L'ancien Premier ministre et député de Paris François Fillon, un des artisans de la venue de Mme Kosciusko-Morizet dans la capitale, sera présent dans le public. Les chefs de file des partis partenaires de l'union à Paris - Philippe Goujon pour l'UMP, Christian Saint-Etienne pour l'UDI, Marielle de Sarnez pour le MoDem -, ainsi que la plupart des têtes de liste diront un mot depuis la salle, de même que Valérie Pécresse, leader de l'opposition à la région Ile-de-France.

"S'il le souhaite François Fillon peut parler" dans ce cadre, a précisé auprès de l'AFP le conseiller politique de Nathalie Kosciusko-Morizet, Jérôme Peyrat.

Cette mise en scène ne risque-t-elle pas de conforter le sentiment d'une certaine solitude de la candidate, parfois accusée de ne pas savoir jouer collectif, et de s'être mise à dos les "barons" parisiens? "Les candidats sont à l'image des Parisiens, au milieu d'eux", explique le directeur de campagne de Mme Kosciusko-Morizet Jean-Didier Berthault.

- "Haute intensité" -

 

Bertrand Delanoë et Anne Hildago le 13 mars 2014 au Cirque d'Hiver à Paris [Joel Saget / AFP/Archives]
Photo
ci-dessus
Bertrand Delanoë et Anne Hildago le 13 mars 2014 au Cirque d'Hiver à Paris
 

Alors que le meeting d'Anne Hidalgo a pu donner l'impression la semaine dernière qu'elle avait déjà revêtu les habits de maire de Paris, l'ancienne ministre de l'Ecologie devrait se montrer particulièrement combattive.

"On a eu l'impression qu'Anne Hidalgo faisait un meeting d'intronisation avant l'heure, alors que les dix jours qui viennent sont les plus chauds de la campagne. Nous, on joue à fond. C'est une étape de haute densité. Ce sera combattif, dynamique, extrêmement mobilisé", dit un proche de la candidate.

Donnée battue dans toutes les enquêtes d'opinion depuis le lancement de sa campagne, à Paris comme dans le XIVe où elle est tête de liste, la députée UMP n'en garde pas moins espoir, désireuse d'arriver en tête au soir du premier tour dimanche.

M. Berthault se réjouissait ainsi la semaine dernière des résultats d'un sondage CSA montrant que le premier tour pourrait être très serré (un point d'écart à l'avantage de la gauche) et que le risque d'abstention constituait "une véritable fragilité pour la gauche". A gauche, 49% des personnes interrogées seulement se disaient certaines d'aller voter pour la liste PS-PCF-PRG et 47% pour les écologistes, contre, à droite, 60% pour la liste UMP-UDI-MoDem, précisait l'étude publiée le 13 mars.

La candidate UMP pourrait aussi profiter par ricochet de la bonne dynamique d'EELV, porté par l'épisode de pollution historique que a affecté la région parisienne la semaine dernière.

Croquis sur la population, chômage, endetttement, rappel des résultats des municipales de 2008, conseil sortant et principaux candidats en 2014 à Paris [L. Saubadu/P. Defosseux, - / AFP]
Photo
ci-dessus
Croquis sur la population, chômage, endetttement, rappel des résultats des municipales de 2008, conseil sortant et principaux candidats en 2014 à Paris
 

"NKM peut arriver devant au premier tour (...) Moi j'y crois. Il y a une gauche qui fait une campagne de notable, et une droite qui fait une campagne militante. Nathalie fait une campagne du feu de dieu dans le XIVe", s'enthousiasme Vincent Roger, porte-parole de la candidate.

Sous couvert d'anonymat, un proche de la candidate se montre nettement moins optimiste. "Il y a une chance sur dix. Beaucoup n'y croient plus". Selon l'enquête CSA, NKM obtiendrait au second tour 47,5% des voix, alors qu'il lui en faudrait, selon l'institut Délits d'Opinion, 53 à 54% pour faire basculer la capitale, compte tenu de la particularité du scrutin parisien.

Interrogée mercredi matin sur I-Télé, la maire du VIIe, Rachida Dati, a balayé d'un revers de main les prévisions des sondeurs. "Le mode de scrutin à Paris est (...) indirect, (...) ça n'a aucun sens (...). Il ne faut pas désespérer effectivement que nous puissions gagner", a-t-elle assuré.

 

 

 

 

 

 

 

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités