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Tout ce qu'il faut savoir sur les Municipales

Une carte d'électeur.[AFP]

Dimanche prochain, les Français se rendront aux urnes pour le premier tour des Municipales. A une semaine du scrutin, retour sur tout ce qu'il faut savoir sur l'élection. 

 

Les modalités du vote : 

 

OUVERTURE DES BUREAUX : Le scrutin est ouvert de 8H00 à 18H00, heures locales. L'heure est en général retardée à 20H00, par arrêté préfectoral dans les grandes villes comme Paris, Lyon, Marseille.
 

QUI PEUT VOTER : l'ensemble des 44,8 millions d'électeurs dont 281.000 ressortissants de l'UE désigneront pour six ans, dans chacune des 36.767 communes, leurs conseillers municipaux qui ensuite choisiront en leur sein, au scrutin secret, leur maire.
 

SONT ÉLECTEURS : tous les Français (es) et ressortissants de l'UE âgés de 18 ans, jouissant de leurs droits civiques.

Un électeur avec sa carte électorale [Philippe Huguen / AFP/Archives]
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Un électeur avec sa carte électorale
 

COMMENT VOTER : Pour voter, il est nécessaire d'être inscrit sur les listes électorales du bureau de vote où on se présente et de justifier son identité. La présentation de la carte électorale n'est pas obligatoire mais il faut impérativement, c'est nouveau, une pièce d'identité (carte d'identité, permis de conduire, de chasse, carte vitale avec photo, carte de famille nombreuse, livret de circulation....)
 

LE BUREAU DE VOTE : Il est composé d'un président qui est le maire de la commune, un des adjoints ou un des conseillers municipaux. A défaut, le président est désigné par le maire parmi les électeurs de sa commune. Il comprend également deux assesseurs au moins, désignés parmi les candidats, et un secrétaire choisi par le président ou les assesseurs parmi les électeurs. Les candidats peuvent désigner un délégué présent en permanence dans les bureaux, habilité à contrôler les opérations électorales.
 

PROCURATIONS : Il est désormais possible de remplir le formulaire de vote par procuration sur son ordinateur (www.service-public.fr) et de l'imprimer avant de l'amener soit au tribunal d'instance, au commissariat de police, gendarmerie ou consulat où sera établie la procuration.
 

VALIDITÉ DU VOTE : Le panachage, c'est-à-dire le remplacement du nom d'un ou de plusieurs candidats par celui ou ceux d'un ou plusieurs autres candidats, est autorisé uniquement dans les communes de moins de 1.000 habitants.

Le vote blanc est toujours considéré comme nul. Il ne sera recensé en tant que tel qu'à partir des prochaines élections européennes.

 

Les Municipales en chiffre

 

PARITE : 20.000 femmes de plus qu'en 2008 sont candidates mais 82,9% des têtes de listes sont des hommes. Le scrutin de liste avec obligation de parité, auparavant réservé aux villes de plus de 3.500 habitants a été étendu aux villes de plus de 1.000 habitants. Dans les villes de moins de 1.000 habitants, où la parité n'est pas obligatoire, il n'y a que 35% de femmes candidates.
 

AGE : la moyenne d'âge des candidats est de 50 ans. La doyenne, Charlotte Ode, 103 ans le 14 mai, figure en 30e position sur une liste FN à Marseille. La benjamine, Elise Machado, aura 18 ans le 22 mars, veille du premier tour, et se présente dans le village du Mémont (Doubs), d'une quarantaine d'habitants.
 

CANDIDATURES : il y a trois fois plus de candidats qu'en 2008 (928.901 contre 270.000) mais c'est logique puisque déclarer sa candidature même dans les petites villes est désormais obligatoire. A chiffres comparables, dans les villes de plus de 3.500 habitants, les candidatures sont quand même en hausse de 12%: 9.630 listes en 2014 contre 8.578.
 

ZERO OU PEU DE CANDIDATS : pour le premier tour, 61 communes, dont une de plus de 1.000 habitants, n'ont pas de candidats, 563 communes de moins de 1.000 ont moins de candidats que de sièges à pourvoir et 3.032 communes de plus de 1.000 habitants ont une seule liste.
 

OUTRE-MER :

- Marathon : les électeurs ultra-marins vont se relayer pour un marathon des urnes de 33 heures. Départ samedi 22H00 (heure de Paris) en Nouvelle-Calédonie avec l'ouverture des bureaux de vote, arrivée en Polynésie française lundi à 7H00 (heure de Paris) avec la fermeture des bureaux. Entre-temps La Réunion ouvrira ses bureaux dimanche à 5H00 puis Mayotte à 6H00, Saint-Pierre et Miquelon à 11H00, la Guyane à 12H00, la Guadeloupe et la Martinique à 13H00, toujours en heure de Paris.

- Privés de municipales : Les collectivités de Saint-Martin et Saint-Barthélémy (Caraïbes), sans communes, ne votent pas. L'archipel de Wallis-et-Futuna (Pacifique sud) n'a pas de communes mais trois royaumes traditionnels: Uvéa, Alo et Sigave, dotés d'un conseil composé des chefs coutumiers et présidés, chacun, par un roi élu.

- Avion, pirogue et à pied : En Polynésie française, dans des îles sans pistes, le matériel électoral sera largué par avion en mer dans un container avant d'être récupéré par un bateau. En Guyane, des candidats ne peuvent accéder à des villages qu'en pirogue pour leur campagne ainsi René Monerville (SE), maire sortant de Camopi-Trois Sauts (1.645 habitants répartis sur 10.030 km2). A La Réunion, dans le cirque enclavé de Mafate une partie des 500 électeurs devront marcher près de deux heures sur les sentiers pour voter

- En Guadeloupe, la campagne se fait en français et en créole et à Mayotte beaucoup en shimaoré et kibushi, les deux langues locales.
 

UNION EUROPEENNE : 2.743 candidats sont des ressortissants européens avec en tête les Portugais (752) suivis des Belges (406) et des Britanniques (389). 24 nationalités sont représentées, les moins nombreux étant les Lettons, les Lituaniens, Chypriotes et Croates (deux candidats chacun)

 

Les points chauds :

 

NORD-PAS DE CALAIS

- Hénin-Beaumont : dans l'ex-cité minière gérée par le PS, Steeve Briois, secrétaire général du Front national, à la tête d'une liste où figure Marine Le Pen, part légèrement favori. Le FN espère gagner des communes voisines, comme Oignies.

 

PICARDIE

- Amiens : la liste UMP-UDI-MoDem de Brigitte Fouré est bien placée pour ravir la ville au PS. Le sortant, Gilles Demailly, ne se représente pas et la situation sociale (Goodyear, etc.) complique la tâche de Thierry Bonté.

 

CHAMPAGNE-ARDENNE

- Reims : Adeline Hazan, sortante PS, affronte une droite unie, contrairement à 2008, mais pourrait être sauvée par une triangulaire avec le FN.

 

ALSACE

- Strasbourg : le sénateur-maire sortant Roland Ries (PS), sans les écologistes, est menacé par l'ex-maire UMP, Fabienne Keller. Mais l'ancien ministre François Loos (UDI) se présente.

 

LORRAINE

Tracts électoraux et photos de Florian Philippot le 4 janvier 2014 à Forbach [Jean-Christophe Verhaegen / AFP/Archives]
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Tracts électoraux et photos de Florian Philippot le 4 janvier 2014 à Forbach
 

- Forbach : Florian Philippot, numéro deux du FN, menace le maire sortant PS, Laurent Kalinowski. Au deuxième tour des législatives 2012, leur duel avait tourné à l'avantage du socialiste (58,26%) à Forbach intra-muros.

- Metz : vainqueur en 2008 à la faveur d'une triangulaire dans cette ville traditionnellement de droite, Dominique Gros (PS) est en danger face à Marie-Jo Zimmermann qui conduit une liste d'union UMP-UDI-MoDem.

- Nancy : l'ex-ministre André Rossinot passe la main à Laurent Hénart (UDI) mais Mathieu Klein (PS) pourrait faire basculer la ville à gauche.

 

ILE-DE-FRANCE

- Paris : prendre la capitale serait un exploit pour Nathalie Kosciusko-Morizet (UMP), qui a fait alliance avec les centristes mais pâtit de dissidences internes. Anne Hidalgo (PS) est donnée gagnante, sondage après sondage.

- Montreuil : La sortante EELV Dominique Voynet a jeté l'éponge. L'élection devrait se jouer entre l'ex-maire apparenté PCF Jean-Pierre Brard et le Front de Gauche Patrice Bessac, le député PS Razzy Hammadi semblant distancé.

- Corbeil-Essonnes : malgré les soupçons d'achats de vote, le sortant Jean-Pierre Bechter (UMP), avec, en 43e position, le sénateur UMP et industriel Serge Dassault, espère garder la ville face à une gauche divisée.

 

BASSE-NORMANDIE

- Caen : la ville gagnée sur la droite en 2008 par le député PS Philippe Duron pourrait rebasculer. Mais UMP et UDI sont divisées.

 

PAYS DE LA LOIRE

- Angers : le sortant Frédéric Beatse (PS), handicapé par un dissident socialiste, pourrait être battu par Christophe Béchu (UMP), sénateur et président du conseil général.

- Laval : le ministre Guillaume Garot a laissé la mairie à Jean-Christophe Boyer (PS) et sera 3me sur sa liste. Le sénateur UDI François Zocchetto, allié à l'UMP, est bien placé.

 

AQUITAINE

François Barou en campagne le 21 janvier 2014 à Pau [Gaizka Iroz  / AFP/Archives]
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François Barou en campagne le 21 janvier 2014 à Pau
 

- Pau : François Bayrou (MoDem) candidat pour la 3e fois, soutenu par l'UDI et l'UMP locale, part favori face au député PS David Habib, préféré à la sortante Martine Lignières-Cassou et qui pâtit de la liste de l'ex-PS Yves Urieta.

- Bayonne : fin de la dynastie centriste Grenet après 55 ans de règne. La droite est dispersée et la liste PS élargie à des nationalistes basques modérés a ses chances.
 

MIDI-PYRENEES

- Toulouse : la défaite du sortant PS Pierre Cohen face à l'UMP Jean-Luc Moudenc serait une surprise, dans une cité qui, avant sa victoire, avait été dirigée par la droite modérée pendant 37 ans.

- Montauban : Brigitte Barèges (UMP, sortante) livre un nouveau combat contre l'ex-maire PS, Roland Garrigues. Le FN peut jouer les arbitres.
 

LANGUEDOC-ROUSSILLON

- Montpellier : devenue à risque pour la gauche, divisée. Jean-Pierre Moure (PS) doit affronter la dissidence de Philippe Saurel, exclu du PS. Situation compliquée aussi à droite. Le FN est en embuscade.

- Perpignan : probable triangulaire au second tour entre le sortant UMP, Jean-Marc Pujol, Jacques Cresta (PS) et l'un des dirigeants du FN, Louis Aliot, bien implanté.

- Béziers paraissait promise à Elie Aboud (UMP). Mais Robert Ménard, soutenu par le FN, lui tient la dragée haute, en tout cas au premier tour (37% des voix, selon un sondage CSA).
 

PACA

- Marseille : le sénateur-maire sortant Jean-Claude Gaudin, candidat à un 4e mandat, affronte le PS Patrick Mennucci, les sondages promettent un score très serré. Le FN pourrait dépasser les 20%.

- Bastia : le nationaliste Gilles Simeoni pourrait faire tomber la dynastie Zuccarelli, du nom du maire PRG sortant, au pouvoir depuis un demi-siècle.

- Aix-en-Provence : la gauche peut vaincre la droite qui part divisée avec la sortante UMP Maryse Joissains, affaiblie par une enquête sur d'éventuels emplois fictifs et des dissidences.

- Avignon : Cécile Helle (PS) pourrait profiter d'une triangulaire pour ravir la mairie à l'UMP.

Entre le Var et les Bouches-du-Rhône, le Vaucluse et le Gard, plusieurs communes de taille moyenne pourraient tomber dans l'escarcelle du FN dont Carpentras, Fréjus, Tarascon, Cavaillon, L'Isle-sur-la-Sorgue.

 

RHONE-ALPES

- Valence : le sortant, Alain Maurice (PS), affronte l'UMP Nicolas Daragon et subit la concurrence de l'eurodéputée EELV Michèle Rivasi.

 

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