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A Paris, le PG organise un meeting en plein air

Jean-Luc Mélenchon lors d'une manifestation le 10 septembre 2013 à Paris [Eric Feferberg / AFP/Archives]

La candidate du Parti de gauche à la mairie de Paris Danielle Simonnet, qui promet d'être "dans le trio de tête" au soir du premier tour, tient un meeting en plein air dimanche à 14H00, place de la Nation, avec le coprésident du PG Jean-Luc Mélenchon.

"Nous serons la clé et la surprise du scrutin", affirme Mme Simonnet à l'AFP. Le PG prévoit de faire de bons scores dans le XXe, arrondissement de Mme Simonnet, le XIIe, où se présente le second conseiller de Paris PG Alexis Corbière, le XIVe ou encore les XVIIIe et XIXe.

Un sondage CSA pour BFMTV, Orange et Le Figaro publié jeudi place pourtant le PG en cinquième position au premier tour, avec 5% des intentions de vote, derrière le PS, l'UMP, le FN et EELV (ces deux dernières formations obtenant chacune 7%).

Même score dans un sondage Ifop-Fiducial pour Paris-Match, Public Sénat et Sud Radio publié mercredi.

Le Front de gauche, dont les deux principales composantes sont le PG et le PCF, avait enregistré en 2012 de bons résultats dans la capitale: ainsi M. Mélenchon avait-il obtenu 11,1% des voix à la présidentielle, devant la candidate EELV Eva Joly (4,2%). Lors des législatives, Mme Simonnet a obtenu 16,3% dans sa circonscription, et Alexis Corbière 7,8%.

Différence de taille avec ces scrutins: le PCF a décidé pour ces municipales de s'associer avec le PS, comme il a coutume de le faire dans la capitale, privant le PG de sa force de frappe financière et militante.

Ces derniers mois, l'ambiance a été particulièrement tendue entre les deux partenaires, qui se sont notamment affrontés sur la question de l'utilisation du logo du Front de gauche. Après avoir obtenu du PCF parisien qu'il ne le fasse pas figurer sur le matériel officiel de la liste PS-PCF-PRG, le Parti de gauche a décidé de l'utiliser et de nommer ses listes "Front de gauche - à Paris place au peuple". "Pas très honnête", a réagi Igor Zamichiei, le secrétaire fédéral du PCF à Paris.

 

- Opposition de gauche -

 

Nous voulons "faire de Paris la capitale de la résistance à l'austérité", affirme Mme Simonnet, pour qui "la campagne d'Hidalgo est dans la même cohérence libérale que la politique de François Hollande", le président de la République.

La candidate du Parti de gauche, qui ne ménage pas la candidate PS dans ses intervention médiatiques, assure vouloir faire gagner la gauche au second tour, tout en incarnant pendant la mandature une "opposition de gauche", avec sa liberté de vote.

Une position qui a poussé le PS à durcir la sienne, et à envisager de ne pas fusionner avec le PG entre les deux tours. "S'agissant du PG, je pense qu'il faut des majorités cohérentes. Il faut vouloir gérer ensemble. Il faut accepter de voter le budget, qui est l'acte majeur d'une municipalité. Je n'entends pas des propos qui vont dans ce sens de la part de mon adversaire Danielle Simonnet", a déclaré Mme Hidalgo au Talk Orange/Le Figaro vendredi.

Le fait que le PS ait accordé au PCF 13 sièges de conseiller de Paris en cas de victoire de la liste PS-PCF-PRG (contre 8 actuellement) n'est peut-être pas étranger à cette position, qui pourrait compliquer la réélection de Mme Simonnet et de M. Corbière. Pas moins de six listes de gauche et d'extrême gauche s'affronteront dans le XXe au premier tour, ce qui pourrait empêcher Mme Simonnet d'obtenir les 10% nécessaires pour se maintenir au second tour.

"On a un PS qui a une attitude assez fermée. Pour se rassembler, il faudrait être totalement d'accord avec eux. Il y a une forme de sectarisme et de caporalisme que je n'apprécie pas. (...) Nous voulons le respect du premier tour et de la réalité du score, que les électeurs du Front de gauche soient représentés au sein du Conseil de Paris", a affirmé M. Corbière à l'AFP.

 

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