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Municipales: premier face à face télévisé entre Hidalgo et NKM

Anne Hidalgo (gauche) et Nathalie Kosciusko-Morizet, candidates rivales à la Mairie de Paris [Patrick Kovarik, Jacques Demarthon / AFP/Archives] Anne Hidalgo (gauche) et Nathalie Kosciusko-Morizet, candidates rivales à la Mairie de Paris [Patrick Kovarik, Jacques Demarthon / AFP/Archives]

Anne Hidalgo (PS) et Nathalie Kosciusko-Morizet (UMP) seront mercredi face à face pour la première fois dans la campagne des élections municipales parisiennes, lors d'un débat radio télévisé rassemblant aussi leurs concurrents Front national, écologiste et du Parti de gauche.

A l'initiative de LCI, Europe 1 et Le Parisien, ce premier grand rendez-vous cathodique de la bataille pour Paris tournera principalement autour de trois thématiques se dégageant comme les préoccupations majeures des électeurs parisiens, parmi dix proposées dans un sondage Ifop rendu public à cette occasion.

L'étude porte aussi sur des intentions de vote, qui nourriront les échanges prévus sur une heure et demie (18H30-20H00), a précisé à l'AFP Alexandre Kara, chef du service politique d'Europe 1, sans révéler les trois thématiques.

Après une introduction où chacun se présentera, il devrait être question de fiscalité, de logement, de sécurité, vraisemblablement aussi de transports, de piétonnisation de nouveaux espaces et de pollution de l'air, entre les deux principales candidates ainsi que Christophe Najdovski (EELV), un des adjoints au maire de Paris, Danielle Simonnet, secrétaire nationale du Parti de gauche, et Wallerand de Saint-Just, connu pour être l'avocat du FN.

Enquête après enquête la socialiste Anne Hidalgo est donnée gagnante du scrutin de mars, mais un sondage CSA réalisé début janvier a pour la première fois placé NKM en tête du premier tour, ce qui fait dire à la candidate UMP que "la dynamique" est avec elle et que sa campagne commence à "imprimer" auprès des Parisiens.

"Le sujet de la fiscalité et de la bonne gestion; l'environnement urbain autour de la sécurité et de la propreté; le réinvestissement des espaces en déshérence, des friches; les nouveaux horaires pour s'adapter aux nouveaux rythmes de la ville: sur ces quatre axes, il y a quelque chose qui imprime", disait il y a quelques jours à des journalistes l'ancienne ministre de Nicolas Sarkozy.

La droite, qui s'est unie aux centristes dès le premier tour (contrairement à 2008 où le MoDem faisait cavalier seul), estime avoir une belle carte à jouer à Paris grâce au "renouvellement" des têtes et au profil moderne et écolo-compatible de NKM... S'ajoutant à une possible abstention de l'électorat de gauche déçu de François Hollande, sur fond d'impopularité chronique pour le chef de l'Etat et le gouvernement.

En face, Anne Hidalgo, première adjointe de Bertrand Delanoë depuis 2001, démontrera que sa démarche "est beaucoup plus sincère par rapport aux Parisiens et qu'elle connaît mieux ses dossiers et à un vrai projet", a assuré lundi à l'AFP Rémi Féraud, codirecteur de campagne.

L'absence remarquée de Beigbeder

Elle ne manquera pas non plus de rappeler qu'elle a fait l'union avec le PCF et rassemblé son camp, alors qu'une flopée de listes dissidentes s'annoncent à droite, entre les centristes partant en solo sous le label "Nous Citoyens", comme dans le stratégique XIIe arrondissement, les candidats estampillés "Paris Libéré" avec l'entrepreneur Charles Beigbeder, ou Dominique Tiberi qui pourrait faire perdre le Ve à son camp.

"Se renouveler ça veut dire provoquer forcément des déceptions, s'unir dès le premier tour (avec le centre, ndlr) ça veut dire faire de la place", répond souvent Mme Kosciusko-Morizet quand on l'interpelle sur les éternelles divisions et rivalités d'ego au sein de la droite parisienne.

L'absence au débat de Charles Beigbeder --qui rêve de devenir conseiller de Paris et sera en lice dans le VIIIe face à la liste officielle UMP-UDI-MoDem-- a été dénoncée par son équipe, y voyant un signe de "fébrilité" de NKM, qui aurait fait pression.

Une version fermement démentie par les organisateurs qui souhaitaient réunir cinq candidats ayant déjà "des listes structurées" dans les 20 arrondissements de la capitale. "Pas seulement des têtes de liste", a dit Alexandre Kara.

Anne Hidalgo a considéré lundi que la capacité à présenter une liste dans chaque arrondissement était un "bon critère" et qu'il n'y avait "pas de raison" que M. Beigbeder "soit écarté du débat s'il est en situation de présenter ses listes".

Chez M. Beigbeder on promet de présenter jeudi les listes "Paris Libéré" qui couvriront "tout Paris, hormis le Ve", histoire de ne pas rajouter à la dissidence Tiberi.

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