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Vers une fusion RSA-prime pour l'emploi

Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault au palais de l'Elysée, à Paris le 23 janvier 2014 [Alain Jocard / AFP/Archives] Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault au palais de l'Elysée, à Paris le 23 janvier 2014 [Alain Jocard / AFP/Archives]

Jean-Marc Ayrault a annoncé vendredi à Cergy que le rapprochement entre le RSA activité et la prime pour l'emploi serait un des volets "prioritaires" de la remise à plat fiscale engagée par le gouvernement.

Dans le cadre du plan pluriannuel contre la pauvreté, le gouvernement s'était engagé à réformer ces deux dispositifs d'aide aux travailleurs modestes, jugés peu efficaces: le RSA "activité" (un complément aux petits salaires) et la Prime pour l'emploi (un crédit d'impôt). Un rapport du député PS Christophe Sirugue avait proposé en juillet de remplacer ces deux prestations par une "prime d'activité", mais le gouvernement avait invoqué des délais trop courts pour l'inscrire dans le budget 2014.

"Notre tâche à tous, depuis près de deux ans, aura été d’en finir avec les discours de stigmatisation portés au plus niveau pendant 10 ans. Les personnes en situation de pauvreté ne désirent qu’une chose : s’en sortir", a déclaré le Premier ministre.

"La réforme très attendue du RSA activité et de la prime pour l’emploi constituera un volet prioritaire de la remise à plat fiscale", a assuré M. Ayrault.

Le Premier ministre a aussi admis que la situation de l'hébergement d'urgence que "nous connaissons cet hiver reste problématique sur le terrain". "Nous ne baisserons pas la garde. L’année 2014 sera celle de l’accès à des solutions dignes pour les personnes sans domicile ou habitant dans des bidonvilles", a promis M. Ayrault.

Le plan quinquennal de lutte contre la pauvreté lancé il y a un an connaît un déploiement "globalement satisfaisant", mais certaines mesures en terme d'hébergement d'urgence ou d'accès aux prestations sociales tardent à se concrétiser, estime François Chérèque, chargé de son suivi, dans un rapport remis jeudi à Jean-Marc Ayrault.

En 2011, 8,7 millions de personnes, soit 14,3% de la population, vivaient en dessous du seuil de pauvreté (977 euros mensuels) selon l'Insee (+0,3 point sur un an). Orienté à la hausse depuis 2004, ce taux se situe au plus haut niveau depuis 1997. La pauvreté s'accroît davantage parmi les chômeurs, les jeunes de 18 à 29 ans et les familles monoparentales.

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