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Bertinotti révèle avoir souffert d'un cancer

Dominique Bertinotti le 23 septembre 2013 à Paris [Thomas Samson / AFP/Archives] Dominique Bertinotti le 23 septembre 2013 à Paris [Thomas Samson / AFP/Archives]

La ministre de la Famille, Dominique Bertinotti, révèle avoir souffert d'un cancer du sein diagnostiqué il y a neuf mois, dans un entretien au journal Le Monde daté de samedi.

 

Lorsque le cancer a été diagnostiqué lors d'une mammographie de routine fin février, et un traitement de chimiothérapie, chirurgie et radiothérapie prescrit, Mme Bertinotti, 59 ans, n'a informé ni le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, ni sa ministre de tutelle, Marisol Touraine, indique-t-elle.

Après sa première séance de chimiothérapie, le 2 mars, elle a juste demandé un rendez-vous à François Hollande, relate-t-elle. Elle lui a dit: "J'ai un cancer. Je suis entré dans une phase de traitement. Je souhaite que cela reste strictement entre nous".

La loi sur l'ouverture du mariage et de l'adoption aux couples homosexuels, qu'elle a portée avec sa collègue de la Justice, Christiane Taubira, allait alors entamer son parcours parlementaire.

Portant une perruque, la ministre a continué d'assurer ses fonctions, organisant son agenda en fonction des séances de chimiothérapie.

Dominique Bertinotti vient d'effectuer cette semaine une dernière séance de radiothérapie avant "la quille", a-t-elle précisé au journal.

Dominique Bertinotti et Christiane Taubira le 14 mai 2013 à l'Assemblée nationale à Paris [Eric Feferberg / AFP/Archives]
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Dominique Bertinotti et Christiane Taubira le 14 mai 2013 à l'Assemblée nationale à Paris
 

Elle dit avoir choisi de parler maintenant "pour aider à faire évoluer le regard de la société sur cette maladie dont le nom est terriblement anxiogène. Pour montrer qu'on peut avoir un cancer et continuer une vie au travail. Pour que les employeurs comprennent que la mise en congé longue maladie n'est pas forcément la meilleure des solutions".

Elle est également sortie du silence "pour qu'il y ait moins de peur, plus de compréhension. Pour qu'on réfléchisse sur les inégalités face au coût des traitements de confort, comme le vernis spécial pour les ongles ou la perruque, qui sont si importants".

"Serais-je restée silencieuse si je n'avais pas été une femme politique? Je ne sais pas. Personne ne peut dire comment on va entrer dans la maladie. Instinctivement, je ne voulais pas mettre le cancer au centre", déclare-t-elle.

"J'ai eu un cancer", a tenu à souligner en préambule la ministre, interrogée sur cette confession lors d'un point presse à Lille, en marge de la rencontre nationale des présidents de Caisses d’allocations familiales.

"Si j'en parle aujourd'hui, c'est que c'est une affaire au passé, je le précise", a-t-elle déclaré.

Mme Bertinotti a souhaité, par cette prise de parole, "aider en particulier les femmes dans leur vie professionnelle, leur dire, et dire aux employeurs, qu'une des meilleurs façons de se soigner, c'est de pouvoir continuer sa vie professionnelle".

La ministre a tenu à "souligner aussi que si nous sommes dans un système de santé dont je tiens à souligner l'efficacité, il n'en reste pas moins vrai que toutes les implications et les conséquences même de la maladie sont génératrices d'inégalités sociales et qu'à ce titre, il faut que le plan cancer 3 soit très efficace".

 

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