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Selon Gattaz, la France n'a pas pris la mesure de la situation

Le président du Medef Pierre Gattaz au siège de l'organisation patronale, à Paris, le 29 octobre 2013 [Eric Piermont / AFP/Archives] Le président du Medef Pierre Gattaz au siège de l'organisation patronale, à Paris, le 29 octobre 2013 [Eric Piermont / AFP/Archives]

Le président du Medef Pierre Gattaz considère que la décision prise vendredi par Standard & Poor's de baisser la note de la France est "un élément de plus qui démontre que la France n'a pas pris la mesure de la situation", dans une interview à paraître dimanche dans Nice Matin.

"Il faut faire le choix de l'entreprise, de l'économie de marché, de la mondialisation", affirme M. Gattaz. "L'entreprise, c'est la poule aux oeufs d'or pour un pays" et "il faut qu'on arrête d'avoir peur de l'entreprise et de la mondialisation", déclare-t-il.

M. Gattaz estime qu'"aujourd'hui, l'élastique fiscal sur les entreprises est tendu à bloc".

"Depuis trente ans, on gère le pays en augmentant les dépenses publiques et la fiscalité, et cela s'est accéléré depuis trois ans. Il y a un rejet de cette surfiscalité", déclare M. Gattaz.

Pour le président du Medef, "la solution est évidente: la France doit faire ce que font les entreprises, c'est-à-dire mobiliser ses forces vives pour aller chercher de la croissance et baisser ses dépenses".

Selon M. Gattaz, les chefs d'entreprise ont "une triple angoisse: celle du carnet de commandes, faible, celle de la rentabilité, la plus faible d'Europe, et un manque de visibilité pour le futur dû à une politique économique qui n'est absolument pas claire".

Interrogé sur la situation en Bretagne, le président du Medef juge qu'"on ne peut pas cautionner les actions violentes, qui doivent être condamnées". Mais il faut que le "gouvernement prenne conscience de l'urgence de la situation et prenne des mesures importantes et radicales", poursuit-il.

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