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Devedjian juge "nécessaire" l'inventaire de la droite

Le député UMP des Hauts-de-Seine Patrick Devedjian, le 22 décembre 2011 à l'Assemblée nationale, à Paris. [Jacques Demarthon / AFP/Archives] Le député UMP des Hauts-de-Seine Patrick Devedjian, le 22 décembre 2011 à l'Assemblée nationale, à Paris. [Jacques Demarthon / AFP/Archives]

Patrick Devedjian, député UMP des Hauts-de-Seine, juge "nécessaire" de faire l'inventaire des dix années au cours desquelles la droite a été au pouvoir, entre 2002 et 2012, dans une interview au Monde daté du 17 octobre.

Alors qu'on lui demandait si un inventaire du sarkozysme était nécessaire, l'ancien ministre a répondu que ce qui est "nécessaire, c'est l'inventaire non pas du sarkozysme mais des dix années d'exercice du pouvoir par la droite".

"Si nous ne savons pas tirer les leçons du passé, de nos échecs comme de nos réussites, comment être crédibles pour faire des propositions nouvelles et construire un programme alternatif ? Mener un vrai débat sur le fond évitera en outre de laisser la description du bilan à la gauche, qui en fait la caricature", affirme-t-il, à la veille d'une convention de l'UMP sur ce sujet.

Parmi les "erreurs" du quinquennat Sarkozy, M. Devedjian cite "l'ouverture", objet de raillerie de sa part en 2007 (il ne deviendra ministre que l'année suivante) quand il avait souhaité qu'elle aille "jusqu'aux sarkozystes". "Quand on est de droite et qu'on prend des gens de gauche pour conduire une politique sociale, cela laisse penser que la droite n'est pas capable d'avoir sa propre politique sociale!", affirme-t-il.

Autres "erreurs": les 35 heures non abolies, la réforme fiscale, la dépense publique non réduite, l'âge légal de la retraite sur lequel "nous avons été trop timides", la TVA sociale qui aurait dû être mise en place "plus tôt"...

A l'actif du bilan de M. Sarkozy, M. Devedjian relève "à partir de 2008, le leadership remarquable de la France face à la crise", les réformes institutionnelles (Question prioritaire de constitutionnalité...), les réformes économiques (statut de l'auto-entrepreneur, pôles de compétitivité, Fonds stratégique d'investissement...).

L'ancien ministre affirme également être "très hostile à la ligne Buisson. La droite ne se rend pas compte que le jeu de la gauche est d'instrumentaliser et de mettre en valeur le Front national pour qu'il puisse être au second tour de l'élection présidentielle de 2017. C'est même son seul espoir de rester au pouvoir", affirme-t-il.

Enfin, contrairement à ce que proposent Jean-François Copé, président de l'UMP, et François Fillon, ancien Premier ministre, M. Devedjian se déclare "pour le maintien absolu du droit du sol. Plus de 25 % des Français ont au moins un de leurs grands-parents de nationalité étrangère. Le génie de la France est d'avoir su intégrer au cours de son histoire", dit-il.

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