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Flosse parie sur de "meilleures relations" sous l'ère Hollande

Gaston Flosse, le 17 mai 2013 à Papeete [Grégory Boissy / AFP/Archives] Gaston Flosse, le 17 mai 2013 à Papeete [Grégory Boissy / AFP/Archives]

Gaston Flosse, président de la Polynésie française, a estimé vendredi que les relations avec l'Etat français seraient "meilleures" sous l'ère Hollande qu'elles ne l'avaient été sous le quinquennat de Nicolas Sarkozy.

M. Flosse, qui est revenu à la tête de sa collectivité ce printemps au détriment de l'indépendantiste Oscar Temaru (allié de François Hollande pour les élections), était reçu par le ministre des Outre-mer Victorin Lurel.

"Nous sommes partis pour dire que les relations seront meilleures, avec le ministre (Lurel) en tous cas", a déclaré M. Flosse, à l'issue d'un long entretien où régnait une "excellente atmosphère". Un rendez-vous de travail à huis clos était aussi prévu dans l'après-midi avec le Premier ministre à Matignon et une séance de travail aura lieu à l'Elysée "en début de semaine prochaine", a-t-il ajouté.

M. Flosse, accompagné des principaux représentants de son exécutif et de sa nouvelle représentante spéciale à Paris, l'ancienne ministre des outre-mer et chiraquienne Brigitte Girardin, a présenté à M. Lurel le plan de redressement engagé dans sa collectivité exsangue ainsi qu'un projet de "pacte de croissance".

Le gouvernement Flosse a adopté la semaine dernière une vaste cure d'austérité avec un plan de départ à la retraite en trois ans de 800 fonctionnaires sur les 5.680, une diminution des traitements des agents et un relèvement massif des taxes et impôts.

"Ces première mesures vont dans le bon sens. Il faut du sérieux budgétaire et les premiers signes sont bons", a déclaré Victorin Lurel, qui se rendra en Polynésie française "avant la fin de l'année".

"Mais l'Etat ne se contente pas de signes, l'Etat vérifiera qu'il y a effectivité de ces mesures", a-t-il ajouté, rappelant que "depuis que ce gouvernement est arrivé, les robinets n'ont jamais été fermés" pour la Polynésie.

Sous le mandat de Nicolas Sarkozy, notoirement en butte avec Gaston Flosse, ce vieil ami de Jacques Chirac, comme avec l'indépendantiste Temaru, de nombreux transferts publics avaient été supprimés ou gelés.

"L'Etat reste un Etat impartial, on reçoit les élus, légitimement élus (...) nous travaillons sur les dossiers et nous n'avons pas une politique selon la couleur (politique) de tel ou tel", a insisté M. Lurel.

"En fonction de la réforme fiscale, de la politique de relance, nous verrons ce que l'Etat peut faire, dans quelle mesure et selon quel calendrier", a dit le ministre.

Se défendant d'être venu demander une dotation exceptionnelle, Gaston Flosse a toutefois clairement réclamé un accompagnement de l'Etat pour les réformes engagées.

Il souhaiterait notamment une "participation de l'Etat dans le cas de départs volontaires" de fonctionnaires, ainsi que le "rétablissement de la participation de l'Etat à hauteur de 30% du régime de solidarité territorial (RST, sorte de RSA local) dont bénéficient 74.000 Polynésiens les plus pauvres. La Polynésie connaît un taux de chômage d'environ 30%.

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