En direct
A suivre

Ayrault défend le front républicain

Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault à Saint-Cyr-au-Mont-d'Or, près de Lyon, le 24 juin 2013 [Philippe Desmazes  / AFP] Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault à Saint-Cyr-au-Mont-d'Or, près de Lyon, le 24 juin 2013 [Philippe Desmazes / AFP]

Jean-Marc Ayrault a défendu lundi la stratégie du front républicain, au lendemain du scrutin de la législative de Villeneuve-sur-Lot, appelant l'UMP à "clarifier sa position" pour les prochaines élections municipales.

Ce scrutin, remporté au finish par l'UMP après un duel face au FN, "pour la majorité évidemment c'est une déception puisque c'est un député UMP qui a été élu", a déclaré devant la presse le Premier ministre, en déplacement à Saint-Cyr-au-Mont-d'Or (Rhône).

"Mais ce qui a été permis, c'est la défaite d'un candidat du FN, qui a certes progressé entre les deux tours mais qui a été stoppé, parce que l'appel que le PS avait, à juste titre, lancé pour empêcher l'élection d'un député Front national a été entendu", a-t-il estimé.

"Quand un député UMP est élu au second tour grâce à des voix de gauche et notamment socialistes qui ont compris le message pour faire barrage au FN et que le FN n'est pas élu, il y a bien quand même un phénomène politique qui s'est produit", a-t-il dit, alors qu'on lui demandait si le front républicain était "mort".

"Il y a eu beaucoup d'abstentions, bien sûr, de blancs et de nuls, d'électeurs déçus de ne pas pouvoir voter pour un candidat de gauche au deuxième tour. Mais beaucoup d'entre eux ont compris qu'il fallait toujours continuer à dire stop au FN, à ses idées, à ce qu'il représente comme fausses solutions, comme tromperie pour les Français et en particulier ceux qui souffrent le plus", a poursuivi M. Ayrault.

Selon lui, "il faut continuer à combattre le Front national". "Pour le gouvernement, les choses sont claires, nous continuerons à nous battre contre ce que représentent le FN et ses idées", a-t-il ajouté.

Le Premier ministre a ensuite demandé: "L'UMP se proclame aujourd'hui la droite décomplexée, est-ce qu'il n'y a pas besoin de faire une clarification politique pour savoir où sont les bornes qu'il ne faut pas franchir?"

"Il y a quelques années, Jacques Chirac avait mis ces bornes. J'ai le sentiment qu'aujourd'hui, c'est loin d'être le cas", a dit M. Ayrault.

"Nous n'hésitons pas, nous," à faire "barrage au Front national (...) Malheureusement, aujourd'hui la réciproque n'est plus vraie pour l'UMP. Donc, rendez-vous aux prochaines élections municipales. Je demande d'ores et déjà à l'UMP de clarifier sa position", a-t-il lancé.

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités