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Manif pour tous : Copé dénonce les propos d'Ayrault

Le président de l'UMP Jean-François Copé, le 15 mai 2013 à Paris [Martin Bureau / AFP/Archives] Le président de l'UMP Jean-François Copé, le 15 mai 2013 à Paris [Martin Bureau / AFP/Archives]

Le président de l'UMP Jean-François Copé a dénoncé samedi "les tentatives inacceptables de pression et d'intimidation" du Premier ministre et du ministre de l'Intérieur "pour tenter de décourager" les opposants au mariage homosexuel à venir manifester dimanche à Paris avec "La Manif pour tous".

"Alors que de partout en France des signes d'une très importante mobilisation remontent à Paris, le Premier ministre et le ministre de l'Intérieur sont saisis de panique. Ils se livrent donc à des tentatives inacceptables de pression et d'intimidation pour tenter de décourager les centaines de milliers de Français qui s'apprêtent à exprimer pacifiquement leur mécontentement dans la rue", affirme M. Copé dans un communiqué.

Jean-Marc Ayrault a estimé samedi, en visant Jean-François Copé, que les responsables de l'UMP appelant à manifester dimanche prenaient "une lourde responsabilité en provoquant la crispation et la radicalisation" de certains manifestants. Le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, a "déconseillé" aux familles avec enfants de participer aux cortèges.

"Cette façon de jouer sur les peurs n'est pas admissible. Jean-Marc Ayrault et Manuel Valls ont-ils oublié que le droit de manifester est une liberté fondamentale ? Jean-Marc Ayrault et Manuel Valls ont-ils peur du peuple de France ?", a interrogé M. Copé, qui "appelle le Premier ministre et le ministre de l'Intérieur "à reprendre leurs esprits".

M. Copé a aussi jugé que M. Valls "était "lui seul (...) en charge de la sécurité des Français. Si jamais il devait y avoir des débordements, il en serait l'unique responsable et devrait en rendre compte".

Le président de l'UMP a réitéré son "appel à manifester dans le calme" dimanche "pour montrer notre attachement à la famille".

"Pour ma part, ce sera la dernière fois que je manifesterai à ce sujet", a-t-il aussi répété, appelant "les Français qui se sont engagés depuis des mois contre la politique familiale de la gauche à transformer leur engagement en un engagement politique" lors de "l'étape suivante", dans les urnes, "aux élections municipales de 2014".

M. Copé a également dit "récuser tous les amalgames : les Français qui sont opposés à la loi Taubira n'ont rien à voir avec une poignée d'extrémistes violents et homophobes dont je condamne les paroles et les actes".

Plusieurs responsables UMP s'en sont aussi pris dans des communiqués distincts aux propos du premier secrétaire du PS Harlem Désir, qui a accusé M. Copé de "jouer la radicalisation" du mouvement et l'a appelé à renoncer à manifester.

"La gauche n'a pas le monopole de la rue", a fait valoir Bruno Beschizza, chargé des questions de sécurité à l'UMP. "M. Désir semble considérer que les seules manifestations légitimes sont celles qu'il organise", a renchéri Sébastien Huyghe, lui aussi secrétaire national.

"Quelle ironie d'entendre M. Désir vouloir censurer la manifestation de dimanche, lui qui a passé ces dernières années dans la rue dès que Nicolas Sarkozy entreprenait la moindre réforme, avec l'objectif de renverser le gouvernement!", a jugé de son côté Camille Bedin, qui a un poste de secrétaire générale adjointe de l'UMP.

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