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Mères porteuses : Jacob demande à Hollande le retrait de la circulaire

Christian Jacob (g), le 29 janvier 2013 à l'Assemblée nationale [Patrick Kovarik / AFP/Archives] Christian Jacob (g), le 29 janvier 2013 à l'Assemblée nationale [Patrick Kovarik / AFP/Archives]

Le président des députés UMP, Christian Jacob, a écrit mercredi à François Hollande pour demander le retrait de la circulaire sur la nationalité française des enfants nés de mères porteuses à l'étranger, qui rend selon lui "impossible" la poursuite du débat sur le mariage homosexuel.

"Avez-vous été informé de la publication de cette circulaire qui légalise de fait une pratique interdite en France ?", demande M. Jacob dans cette lettre au président de la République et qu'a obtenue l'AFP.

Ce texte, poursuit le député de Seine-et-Marne, "rend à mes yeux la poursuite du débat sur le mariage et l'adoption par les couples homosexuels impossible". Après l'ouverture du débat sans avis du Comité national d'éthique sur la procréation médicalement assistée, l'Assemblée nationale subit ainsi selon lui "un double affront".

"Nous vous demandons le retrait de cette circulaire afin que le débat parlementaire puisse se poursuivre dans des conditions respectueuses de l'Assemblée nationale", écrit Christian Jacob au chef de l'Etat.

"L'honneur de la France est d'avoir toujours refusé la marchandisation du corps humain et tout particulièrement la gestation pour autrui. Vous vous étiez vous-même opposé à cette perspective lors de votre campagne électorale", ajoute le chef de file des députés UMP.

Invité d'Europe 1 mercredi matin, Christian Jacob a jugé "extrêmement grave" la circulaire, "pas grave pour les quelques dizaines d'enfants pour qui on va faciliter l'accès à la nationalité, mais grave sur les bouleversements éthiques et bioéthiques que cela va engendrer".

Selon lui, "il y a une double faute de François Hollande": "une faute morale, il a menti sciemment aux Français, il a toujours dit qu'il s'opposerait à la légalisation de la GPA à l'étranger" et "une faute politique car on ne peut pas accepter que par voie de circulaire on piétine la loi, c'est pour cela qu'elle est illégale".

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