En direct
A suivre

Fonctionnaires : un autre système de primes à l'étude

La ministre de la Fonction publique Marylise Lebranchu sort de l'Elysée, le 9 janvier 2013 [Bertrand Langlois / AFP/Archives] La ministre de la Fonction publique Marylise Lebranchu sort de l'Elysée, le 9 janvier 2013 [Bertrand Langlois / AFP/Archives]

La ministre de la Fonction publique Marylise Lebranchu a indiqué mercredi qu'elle comptait discuter avec les organisations syndicales d'un "nouveau système de primes" pour les agents, en modifiant notamment un dispositif de rémunération au mérite instauré par le précédent gouvernement.

La ministre avait affirmé mardi lors de ses voeux à la presse qu'elle comptait modifier la Prime de fonction et de résultats (PFR), une prime individuelle au mérite instaurée fin 2008, qu'elle avait déjà critiquée par le passé. Mais le principe d'une rémunération au mérite n'est pas pour autant abandonné.

"Dans le cadre des discussions menées avec les organisations syndicales sur le bilan des politiques de rémunération, la prime de fonctions et de résultats est apparue comme le symbole de la performance individuelle et de la concurrence entre les fonctionnaires", a indiqué la ministre à l'AFP.

"Il nous faut donc réfléchir aujourd'hui, avec les organisations syndicales (...), à un nouveau système de primes fondé sur des critères reconnaissant l'engagement des personnels", a-t-elle ajouté, précisant que ce sujet serait abordé lors d'une réunion consacrée aux rémunérations prévue le 7 février.

Un peu plus tôt, la porte-parole du gouvernement, Najat Vallaud-Belkacem, interrogée sur ce dossier, avait souligné que "la rémunération au mérite en tant que telle n'est pas dans son principe abandonnée" et qu'elle pourrait "continuer à exister mais dans un cadre plus sain qui est défini en ce moment même dans la concertation".

Pour Jean-Marc Canon (CGT), cette annonce est une bonne nouvelle. Le représentant du premier syndicat de fonctionnaires estime que "globalement, le système de rémunération au mérite n'est pas un bon système".

Pour le syndicaliste, supprimer la PFR "qui impacte entre 100 et 120.000 agents dans les trois versants de la Fonction publique" est donc "une bonne chose". Mais, dit-il, "maintenant, il s'agit de voir quel est le dispositif qui va s'y substituer parce que l'argent, il faudra bien le redonner aux salariés concernés".

"Il ne suffit pas d'abroger la PFR pour que la messe soit dite. Il faut un dispositif clair, transparent et plus conforme à la fonction publique. Pour l'instant, on n'y voit pas très clair", ajoute le syndicaliste.

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités