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Florence Cassez "otage" de querelles politiciennes ?

Florence Cassez accompagnée de Laurent Fabius, ministre des Affaires étrangères, lors de son arrivée à l'aéroport de Roissy, le 24 janvier 2013 [Thomas Samson / AFP] Florence Cassez accompagnée de Laurent Fabius, ministre des Affaires étrangères, lors de son arrivée à l'aéroport de Roissy, le 24 janvier 2013 [Thomas Samson / AFP]

La presse française regrette vendredi que Florence Cassez, à peine rentrée après sept ans de détention au Mexique, se retrouve "otage" de querelles entre droite et gauche pour savoir à qui revient la paternité de sa libération.

"La France politique ne sait pas soigner le retour de ses otages. Balançant entre récupérations partisanes et déclarations dégoulinantes, notre personnel politique ne cherche qu’une chose : la première place sur la photo", constate Yann Marec dans les colonnes du Midi libre.

La presse se réjouit dans son ensemble du retour de la Française après l'annulation par la Cour suprême mexicaine de sa condamnation à 60 ans de prison pour enlèvements. Et rappelle à l'unisson, tels Jacques Camus (La Montagne/Centre France) et Hervé Favre (La Voix du Nord), que cette libération "doit davantage" à l’alternance présidentielle au Mexique qu’à celle survenue en France.

"Au diable les discussions sur l’efficacité comparée des méthodes Sarkozy et Hollande !", s'agace Rémi Godeau (L'Est républicain).

Florence Cassez accompagnée de Laurent Fabius, ministre des Affaires étrangères, lors de son arrivée à l'aéroport de Roissy, le 24 janvier 2013 [Bertrand Langlois / AFP]
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Florence Cassez accompagnée de Laurent Fabius, ministre des Affaires étrangères, lors de son arrivée à l'aéroport de Roissy, le 24 janvier 2013
 

Christophe Bonnefoy, dans Le Journal de la Haute-Marne, juge même "totalement déplacé" de voir l'actuel et l'ancien chef de l'Etat, via leur entourage, "revendiquer la paternité de cette libération". "Que Florence Cassez ait pu retrouver, enfin, la liberté, grâce à la fermeté de Nicolas Sarkozy ou à l'action plus discrète de François Hollande, que peut-on bien en avoir à faire !", ajoute l'éditorialiste.

"La gauche l’annexe, la droite la revendique. Prisonnière tout juste affranchie, la voici devenue otage de nos querelles, de nos divisions minuscules, de nos inquiétudes collectives", analyse Denis Daumin dans La Nouvelle République du Centre-Ouest.

Pour L'Alsace, sous la plume de Raymond Couraud, "à peine libérée, la voici prise en otage de considérations assez peu glorieuses. Elle a remercié Nicolas Sarkozy. Ce soir, elle ira à l’Élysée. Une façon bien à elle de rendre justice à chacun".

Dominique Garraud estime dans La Charente libre que "le dénouement de l’affaire Cassez pourrait être une réponse éloquente aux quelque 82% des Français estimant, selon un sondage Ipsos, que +les politiques agissent principalement dans leur intérêt personnel+. A condition de s’abstraire de toute récupération politique particulièrement malvenue dans de tels drames humains".

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