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France et Allemagne promettent des propositions pour l'euro

Angela Merkel et François Hollande à l'ambassade de France à Berlin, le 22 janvier 2013 [Bertrand Langlois / AFP] Angela Merkel et François Hollande à l'ambassade de France à Berlin, le 22 janvier 2013 [Bertrand Langlois / AFP]

La France et l'Allemagne ont annoncé des "propositions" d'ici mai pour renforcer l'union économique et monétaire en Europe lors des célébrations de 50 ans d'amitié franco-allemande mardi à Berlin.

"Allemagne et France ensemble, nous souhaitons d'ici mai présenter des propositions, dans le cadre de la préparation du conseil européen de juin, pour la stabilisation et le renforcement de l'union économique et monétaire", a déclaré Angela Merkel, lors d'une conférence de presse avec le président François Hollande, après un conseil des ministres des deux pays à la chancellerie.

"Nous essaierons d'être le plus concret possible c'est-à-dire le plus utile pour que la croissance soit renforcée", a ajouté M. Hollande, alors que la crise de l'euro et les stratégies pour en sortir ont été au coeur de tensions entre les deux pays depuis trois ans.

Sans les détailler, Mme Merkel a évoqué des propositions "concrètes" visant "une coopération des politiques économiques plus étroite, avec pour objectif la sécurité sociale, l'emploi, la croissance et la stabilité financière".

Sur le Mali, la chancelière a salué l'action de la France, estimant qu'elle menait "actuellement une mission militaire difficile pour nous tous" tandis que M. Hollande remerciait "la chancelière et le gouvernement qui ont immédiatement apporté la solidarité politique et l'aide matérielle attendue".

Peu avant 10h00 GMT avait débuté le conseil des ministres franco-allemand, l'un des évènements qui devait marquer cette journée d'anniversaire du Traité de l'Elysée, signé le 22 janvier 1963.

François Hollande et Angela Merkel rencontrent 200 étudiants français et allemands à Berlin, le 21 janvier 2013 [Kay Nietfeld / Pool/AFP]
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François Hollande et Angela Merkel rencontrent 200 étudiants français et allemands à Berlin, le 21 janvier 2013
 

Cette réunion faisait suite à une première rencontre, en tout début de matinée, entre M. Hollande, Mme Merkel et les représentants du monde culturel des deux pays, à l'ambassade de France. Entre la France et l'Allemagne, "il y a une certaine indifférence mais ça ne m'étonne pas après 50 ans de mariage", a déclaré le cinéaste allemand Wim Wenders.

Comme en écho au commentaire du réalisateur des "Ailes du désir", une partie de la presse allemande et de son homologue française, est restée insensible à l'évènement.

La relation franco-allemande tissée grâce au traité de l'Elysée est une réalisation inédite. Nulle part ailleurs dans le monde, un tel binôme d'Etats ne dispose de structures bilatérales aussi denses et variées.

De façon tout à fait exceptionnelle, les députés du Bundestag et de l'Assemblée nationale fêtaient mardi après-midi le traité et ses acquis sous la coupole du Reichstag, siège de la chambre basse du Parlement allemand, lors d'une séance de discussion de deux heures.

Au premier rang d'un hémicycle comble, avaient pris place le président de la République fédérale, Joachim Gauck, François Hollande, Angela Merkel et le Premier ministre français Jean-Marc Ayrault.

Le président français François Hollande a souligné qu'il fallait "cesser de voir l'amitié franco-allemande comme un long parcours tranquille", lors de son allocution devant les élus.

François Hollande et Angela Merkel à Berlin, le 21 janvier 2013 [Bertrand Langlois / AFP]
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François Hollande et Angela Merkel à Berlin, le 21 janvier 2013
 

Le chef de l'Etat français a ainsi rappelé que le général de Gaulle s'était montré mécontent, juste après la signature du traité de l'Elysée entre les deux pays, en janvier 1963, d'un préambule atlantiste ajouté au texte par le Bundestag de l'époque.

"Pour nous rassembler, il ne nous a pas demandé de nous ressembler mais de nous réunir", a-t-il souligné. "Il faut cesser de voir l'amitié franco-allemande comme un long parcours tranquille", mais elle "est indissociable de la construction européenne", a-t-il souligné.

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