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Rachat de la Provence : les députés PS veulent une commission d'enquête

Le siège de La Provence, le 20 décembre 2012 [Anne-Christine Poujoulat / AFP/Archives] Le siège de La Provence, le 20 décembre 2012 [Anne-Christine Poujoulat / AFP/Archives]

Les députés PS ont décidé mercredi matin, lors d'une réunion de groupe, de demander une commission d'enquête parlementaire sur les mécanismes ayant conduit au rachat par Bernard Tapie des titres de Groupe Hersant Médias (GHM), dont le journal La Provence, a-t-on appris auprès du groupe.

"Le principe d'une commission d'enquête a été acté. Il n'a pas fait l'objet d'un vote mais n'a pas suscité d'opposition. Ce n'est pas un procès de Bernard Tapie, mais c'est le rôle du Parlement d'essayer de comprendre les mécanismes ayant conduit le groupe Hersant dans cette situation financière et les termes de la cession car il y a des choses troublantes", a-t-on précisé de même source.

La demande devrait être déposée d'ici à la fin du premier trimestre par le groupe socialiste.

Lors de ses voeux à la presse lundi, le chef de file des députés socialistes Bruno Le Roux s'était dit "favorable" à une commission d'enquête sur le rachat par M. Tapie des journaux du pôle sud de GHM, une demande formulée par le député PS des Bouches-du-Rhône Patrick Menucci.

Cette commission d'enquête parlementaire serait aussi un moyen de se pencher sur les difficultés de la presse écrite, a-t-on observé mercredi au groupe socialiste.

A la veille de Noël, M. Mennucci, candidat déclaré aux municipales à Marseille, avait demandé la création d'une commission d'enquête parlementaire sur le rachat par M. Tapie des journaux du pôle sud de GHM, qui de son côté a protesté "formellement".

Dans un courrier adressé à M. Le Roux, M. Mennucci faisait notamment allusion à la situation financière de GHM, qui s'apprête à investir 25 millions d'euros dans ce rachat des titres du Sud (La Provence, Nice-Matin, Var-Matin et Corse-Matin) et de l'outre-mer. L'opération était soumise à un accord entre le groupe, les repreneurs et 17 banques créancières, dont la BNP, à qui GHM doit déjà 215 millions d'euros.

A l'époque, l'élu avait estimé qu'une éventuelle commission d'enquête parlementaire devrait se pencher sur d'éventuelles manoeuvres qui, "limitant la concurrence, ont fait diminuer le prix d'acquisition".

Le 24 décembre, le directeur général de GHM, Dominique Bernard, avait dénoncé de son côté "les affirmations contraires à la réalité" du député socialiste, témoignant selon lui "d'une profonde méconnaissance du dossier".

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