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Pain au chocolat : le CFCM maintient sa plainte

Jean-François Copé le 8 janvier 2013 à son arrivée au Conseil français du culte musulman (CFCM) à Paris [Joel Saget / AFP] Jean-François Copé le 8 janvier 2013 à son arrivée au Conseil français du culte musulman (CFCM) à Paris [Joel Saget / AFP]

Le Conseil français du culte musulman (CFCM) maintient finalement sa plainte contre Jean-François Copé dans l'affaire du "pain au chocolat", en raison de son "double langage", a annoncé mercredi Abdallah Zekri, président de l'Observatoire national contre l'islamophobie, instance du CFCM.

"Je maintiens la plainte contre M. Copé tant qu'il n'aura pas formulé publiquement les regrets qu'il a exprimés lors de la rencontre que nous avons eue hier au siège du CFCM", a précisé M. Zekri. M. Copé avait nié par la suite, devant les médias, avoir présenté des excuses lors de cette rencontre.

Selon M. Zekri, "un communiqué commun devait être signé mardi à l'issue de la rencontre, mais M. Copé a refusé de reconnaître qu'il avait exprimé des regrets. La plainte n'a donc pas été retirée".

Une enquête préliminaire avait été ouverte par le parquet de Draguignan (Var) après la plainte du CFCM et l'enquête avait été confiée au service des atteintes aux personnes de la préfecture de police de Paris.

M. Copé, alors candidat à la présidence de l'UMP, avait évoqué lors d'un meeting en octobre le cas d'un jeune qui se serait fait "arracher son pain au chocolat par des voyous" au motif "qu'on ne mange pas au ramadan".

Ces propos ont été jugés diffamatoires et "islamophobes" par le CFCM, qui avait maintenu une première fois sa plainte après un courrier adressé par M. Copé à M. Moussaoui, dans lequel le dirigeant de l'UMP s'étonnait des poursuites engagées à son encontre.

Mardi soir, après avoir reçu M. Copé à sa demande, le président du CFCM, Mohammed Moussaoui, avait déclaré "avoir été sensible aux regrets exprimés" par M. Copé et estimé qu'il était temps de "sortir par le haut" de cette affaire.

Mercredi matin, toutefois, le président de l'UMP déclarait au micro de RTL: "Je n'ai pas présenté d'excuses. Pour présenter des excuses, il faut considérer qu'on a commis une faute."

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