La présidente du FN s'est indignée mardi lors de ses vœux à la presse par ce qu'elle considère comme une attaque de l'hebdomadaire "Minute" sur la présence d'un "lobby gay" au sein du Front national.
Dans son édition du 2 janvier, l'hebdomadaire d'extrême droite laissait entendre l'existence d'une "cour de cadres gays" qui isolerait Marine Le Pen. Dans son article, l'hebdomadaire assure ainsi que ce lobby serait aussi dénoncé par des militants de base et quelques cadres du parti.
Les deux figures du parti d'extrême droite, Marine Le Pen, sa présidente et Florian Philippot son vice-président n'ont pas tardé à réfuter cette assertion. D'une part, "c'est bien mal me connaître" et d'autre part, "c'est fixer les gens en fonction de leur orientation sexuelle", a affirmé Marine Le Pen, dénonçant une "vision absolument caricaturale" des homosexuels.
Quant au vice-président du Front national, Florian Philippot, il a accusé Minute dans les colonnes de l'Est Républicain de véhiculer "des analyses dignes des complotistes d'extrême droite de l'entre-deux-guerres".
Il faut dire que le Front National doit composer avec ses propres contradictions à propos de sa participation ou non à la manifestation du 13 janvier contre le mariage gay. Après une longue hésitation, le bureau politique du Front national qui s'est réuni lundi n'a donné aucune consigne au nom du parti et a laissé ses membres libres de manifester… tout en leur indiquant l'existence d'une délégation au départ.
Même l'interprétation de cette motion divise. Quand Bruno Gollnisch juge qu'elle "encourage les sympathisants à se rendre à la manifestation", Florian Philippot estime qu'elle "laisse la liberté totale" aux membres du FN. Sur le fond, le Front national dénonce unanimement le mariage gay comme une manœuvre du gouvernement pour détourner les Français des problèmes économiques actuels.
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Louis Aliot : "Le FN affiche une opposition historique au mariage gay"