Doit-on parler du mariage pour tous dans les écoles ? La question est posée après la lettre envoyée par Vincent Peillon aux recteurs, leur demandant d’être vigilants sur le fait que les responsables de l’enseignement catholique restent à l’écart du débat.
Si la position du ministre de l’Education a été défendue par François Hollande et les principaux syndicats d’enseignants, elle n’est pas du goût de l’opposition.
«J’ai du mal à comprendre pourquoi ce gouvernement s’acharne contre les chrétiens», a déclaré la députée UMP Valérie Boyer.
Même incompréhension chez l’ex-ministre Christine Boutin, qui accuse le gouvernement de vouloir «ranimer la guerre scolaire».
«Je suis stupéfaite, voire scandalisée (par ces déclarations) qui ne visent que l’enseignement privé, comme si on n’y avait pas un souci de pédagogie et de respect des enfants, comme si on y était sectaire», a lancé la présidente du Parti chrétien démocrate.
Elle déplore aussi le «deux poids, deux mesures» du gouvernement qui fait, selon elle, la promotion de son projet de loi dans les écoles publiques.
Vallaud-Belkacem se défend
Elle vise la porte-parole du gouvernement Najat Vallaud-Belkacem, qui a évoqué la mesure lors d'une visite dans un collège du Loiret, le 15 octobre dernier.
«Ca va permettre plus d’épanouissement, plus de liberté, plus d’égalité dans la société. Il faut comprendre ça comme une avancée», avait lancé la ministre au cours d’une intervention pour présenter son plan de lutte contre l’homophobie, diffusée sur BFM TV.
«Il m’a été posé la question de la loi sur le mariage pour tous. Je me suis contentée de répondre à la question d’un élève sans aucun prosélytisme, en laissant évidemment chacun libre de son opinion», s’est défendue la ministre.
Voir la vidéo de l'intervention de Najat Vallaud-Belkacem sur BFM TV