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Désir veut la PMA à tout prix cette année

Harlem Désir lors d'une conférence de presse, le 10 décembre 2012 à Paris [Eric Feferberg / AFP/Archives] Harlem Désir lors d'une conférence de presse, le 10 décembre 2012 à Paris [Eric Feferberg / AFP/Archives]

Harlem Désir, numéro un du PS, a jugé lundi qu'il revenait aux députés de décider dans quel texte inclure une extension de l'accès à la procréation médicalement assistée (PMA), l'essentiel étant à ses yeux qu'elle entre en vigueur "cette année".

Le premier secrétaire était interrogé par BFMTV-RMC sur l'éventuel retrait d'un amendement PMA au projet de réforme instaurant le mariage homosexuel, alors que les députés PS ont voté en décembre le principe d'un tel amendement.

"La position du PS, c'est l'adoption du droit à la PMA pour tous les couples", a déclaré M. Désir. Le texte sur le mariage homosexuel, "c'est une réforme du code civil. Ce texte (PMA) c'est une réforme du code de la santé", a-t-il observé.

"L'important c'est que, cette année, soit adoptée cette extension de ce droit. A titre personnel, ce qui m'importe c'est que ce progrès entre dans la réalité de la législation en France", a insisté l'eurodéputé.

"Il y aura cette année le droit à la PMA, que ce soit adopté par un amendement dans le texte sur le droit au mariage ou le droit à la famille". "La décision va être prise par les parlementaires, il faut respecter leur droit", a-t-il plaidé.

Sur LCI, la première adjointe au maire de Paris, Anne Hidalgo (PS), a penché en faveur de l'inclusion de la PMA dans le projet de loi sur le mariage homosexuel. "Je suis très engagée pour que le vote sur le mariage pour tous, pour l'adoption, sur la PMA puisse se faire", a-t-elle dit. "Je suis pour un amendement dans le cadre du mariage pour l'égalité, plutôt que dans une loi sur la bioéthique", a ajouté la candidate à la succession de Bertrand Delanoë.

Après avoir plaidé pour un amendement PMA dans le débat sur le projet mariage homosexuel, Bruno Le Roux, patron des députés PS, a laissé entendre samedi qu'il pourrait être abandonné, la question étant renvoyée à un texte sur la filiation présenté en mars en Conseil des ministres. Ce qui a suscité de l'irritation à EELV où l'on accuse le gouvernement de "jouer les honteuses" et de "louvoyer".

"Le problème n'est pas de savoir si" la PMA doit être "dans le même texte" que celui du mariage gay. "Cela doit être dans le même moment politique", a pour sa part déclaré David Assouline, porte-parole du PS, lors de son point de presse hebdomadaire.

"Le groupe parlementaire du PS à l'Assemblée a décidé de déposer un amendement dans ce texte sur le mariage pour bien montrer qu'il doit y avoir les droits derrière ce mariage. Il peut décider autre chose, il va en débattre. L'essentiel c'est que ces droits liés au mariage ne soient pas renvoyés aux calendes grecques, que ce soit dans le même moment politique", a-t-il ajouté.

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