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Rejet des comptes de campagne : Copé conteste la décision

Jean-François Copé à Paris, le 19 décembre 2012 [Eric Feferberg / AFP] Jean-François Copé à Paris, le 19 décembre 2012 [Eric Feferberg / AFP]

Le président de l'UMP Jean-François Copé a fait part de son "incompréhension" vendredi, après le rejet des comptes de la campagne présidentielle 2012 de Nicolas Sarkozy, se disant "très surpris" et contestant la décision de la commission des comptes (CNCCFP).

Lors d'une déclaration au siège de l'UMP, Jean-François Copé a fait valoir que la CNCCFP avait intégré des dépenses liées à des actes de l'ancien chef de l'Etat, avant même qu'il ne soit candidat officiel à sa réélection, le 15 février 2012, ce qui constituerait selon lui une "première".

Cette analyse "consiste à considérer qu'un président de la République en exercice ne peut pas être candidat à sa propre succession ou alors doit cesser toute activité", en tant que chef de l'Etat "dans l'année qui précède le scrutin, ce qui est absolument impossible".

"Dans le même temps, l'ensemble du processus des primaires socialistes (à l'automne 2011), qui ont conduit à la désignation de M. Hollande et qui ont permis à M. Hollande de faire un nombre de débats absolument incalculable, ne doit en aucun cas être repris dans le compte de campagne de M. Hollande", a contre-attaqué le président de l'UMP, qui s'est entretenu avec M. Sarkozy vendredi matin.

"Prendre en compte l'activité d'un président de la République en exercice avant même qu'il ait lui-même annoncé sa candidature pose tout de même un vrai problème de fonctionnement de nos institutions", a insisté le député-maire de Meaux.

Jean-François Copé a également fait valoir que le montant du dépassement du plafond des dépenses de campagne était "extrêmement faible", d'autant, selon lui, que le mode de calcul de la CNCCFP "est sujet à débat ou à contestation".

Enfin, les dépenses qui ont été "réintégrées" par la CNCCFP dans les comptes de campagne de Nicolas Sarkozy, faisant ainsi sauter le plafond autorisé par la loi, "ont toutes été payées par l'UMP (...) en toute transparence, donc la sincérité du compte ne peut en aucun cas être mise en cause", a indiqué M. Copé.

Nicolas Sarkozy va saisir le Conseil constitutionnel pour contester la décision de la CNCCFP. Si celle-ci était confirmée, elle entraînerait le non-remboursement par l'Etat de près de la moitié du coût de la campagne de l'ancien président, soit environ 11 millions d'euros sur un total de quelque 22 millions d'euros.

 

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