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Hollande : "nous ne nous déterminons pas par rapport à une agence" de notation

François Hollande le 14 décembre 2012 à Bruxelles [Bertrand Langlois / AFP] François Hollande le 14 décembre 2012 à Bruxelles [Bertrand Langlois / AFP]

Le président français François Hollande a assuré vendredi à Bruxelles que la France ne déterminait pas sa "politique par rapport à une agence" de notation, mais "par rapport à l'intérêt de la France", dans une réaction à la décision de Fitch de maintenir le "triple A" français.

"Nous entendons ce qui est dit, mais nous ne déterminons pas notre politique par rapport à telle ou telle agence, nous déterminons notre politique par rapport à l'intérêt de la France", a-t-il déclaré devant la presse à l'issue d'un sommet européen à Bruxelles.

Cette politique, a-t-il poursuivi, est également fixée "par rapport à ce que nous voulons donner (à la France) comme force en matière de compétitivité et lui ôter comme faiblesse en matière de dette et de déficit".

"Fitch vient de confirmer la note posée il a déjà plusieurs mois, elle n'en a changé aucun des aspects, y compris l'orientation négative pour le triple A", a également observé François Hollande.

L'agence de notation a maintenu vendredi le "triple A" de la France, la meilleure note financière possible, se réservant toutefois la possibilité de l'abaisser en 2013, comme les deux autres grandes agences l'ont fait en 2012.

La France a déjà perdu son "triple A" chez Moody's, qui la note "Aa1" assortie d'une perspective négative, et chez Standard and Poor's, où elle est notée "AA+", avec perspective négative.

"La note de la France, celle que nous pouvons vérifier chaque jour sur les marchés, c'est les taux d'intérêt et depuis que je suis à la tête de l'Etat, les taux d'intérêt n'ont cessé de baisser", a dit M. Hollande.

La dette souveraine de la France, a-t-il souligné, "est particulièrement appréciée par les marchés au point d'avoir un taux d'intérêt qui est maintenant en-dessous de 2% (pour les emprunts de référence à dix ans, ndlr) et qui est même négatif sur les échéances courtes".

"Mais tout cela est fragile, tout cela est vulnérable", a-t-il reconnu, insistant sur la nécessité de préserver la "crédibilité" de l'économie française "pour lui permettre de saisir toutes les opportunités, aujourd'hui pour sortir de la crise et demain pour avoir une reprise, la plus forte possible, de la croissance".

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