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Mardi à hauts risques à l'Assemblée nationale

Mardi, les députés R-UMP pourraient poser leur première question d'actualité au gouvernement[PATRICK KOVARIK / AFP]

L’ultimatum lancé vendredi par Nicolas Sarkozy à Jean-François Copé et François Fillon court jusqu’à mardi. Pourquoi cette date est-elle si symbolique ? 

 

Le compte à rebours est enclenché dans les rangs de la droite. Nicolas Sarkozy a donné jusqu’à mardi aux camps Copé et Fillon pour trouver un accord, faute de quoi il prendra publiquement la parole pour faire part de son «exaspération».

Selon son entourage, l’ancien chef de l’Etat dira que les deux dirigeants qui se livrent bataille pour la présidence de l’UMP ne sont pas dignes de diriger la première formation d’opposition.

 

Ce n’est pas impunément que l’ex-Président de la République a donné cette date butoir. Il souhaite en effet éviter coute que coute l’éclatement de la formation qu’il a dirigée de 2004 à 2007. Alors que François Fillon a annoncé la semaine dernière la création d’un groupe parlementaire parallèle, le Rassemblement-UMP (R-UMP), les conséquences pratiques et donc les dégâts seront encore davantage visibles dans 48 heures.

Mardi, se tiendra la première conférence des Présidents depuis cet épisode ; chaque semaine les patrons des groupes parlementaires se réunissent pour déterminer (entre autres) l’attribution du temps de parole dans l’hémicycle. En l’état, on verrait donc François Fillon (qui a réunit 72 députés autour de lui) débattre avec le Copéiste Christian Jacob, chef de file des députés 122 UMP.

C’est également ce jour là que les parlementaires fidèles à l’ancien Premier ministre pourraient poser leur première question d’actualité au gouvernement. Cette séquence révélerait une opposition politique divisée ; son message serait alors brouillé et son audience réduite.

Enfin, une dernière conséquence, physique, pourrait se produire mardi. Les députés R-UMP auront en effet la possibilité de changer de place dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale. Cela concrétiserait physiquement leur départ des rangs de l’UMP, bien qu’ils aient réaffirmé leur affiliation au parti.

 

Depuis qu’il a choisi de faire scission, François Fillon assure que son groupe rejoindra l’UMP aussitôt prise la décision d’organiser un nouveau vote.

Pourtant, les proches de Jean-François Copé estiment que cette situation serait irréversible. « Il est hypocrite de dire que ce groupe parlementaire sera provisoire. S'il est installé, ce sera pour toute la législature », prévient Luc Chatel, vice-président contesté du part.

Les deux camps ont donc moins de 48 heures pour faire un pas vers l’autre.

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