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A Sarkozy de jouer

Alain Juppé devant le siège d'Europe 1 à Paris, le 25 novembre 2012 [Kenzo Tribouillard / AFP] Alain Juppé devant le siège d'Europe 1 à Paris, le 25 novembre 2012 [Kenzo Tribouillard / AFP]

Alain Juppé s'est dit lundi, au de l'échec de sa médiation pour faire taire les à l'UMP, hostile à un recours en justice comme veut le faire François Fillon, et a estimé que c'était à Nicolas Sarkozy de "jouer".

Comme on lui demandait sur RTL si tout était bloqué à l'UMP, ou si une entrée en scène de l'ex-chef de l'Etat pouvait faire bouger les lignes, le maire de Bordeaux a répondu: "Je pensais que l'ancien président de la République devait un peu se protéger de ces querelles partisanes. Il apparaît clairement qu'il est le seul aujourd'hui à avoir l'autorité suffisante pour proposer éventuellement une sortie que je ne n'aperçois pas, pour ce qui me concerne".

"Est-ce que Nicolas Sarkozy peut calmer le jeu et inciter les parties à se remettre autour de la table pour discuter d'une solution ? C'est à lui de jouer", a ajouté M. Juppé.

Quelles sont les intentions de M. Sarkozy ? "Je lui ai parlé, hier ou avant-hier, mais c'est à lui de les exprimer", a répondu le dirigeant.

Quant à la volonté du député de Paris de saisir la justice contre l'élection ayant abouti à proclamer son rival Jean-François Copé président de l'UMP, le maire de Bordeaux a répondu : "J'ai tout fait pour l'éviter. Transférer cette querelle aux mains de la justice, tout à fait à l'extérieur du mouvement, c'est aggraver la cassure et augmenter les risques d'explosion".

Interrogé sur sa tentative avortée de pacification, l'ancien Premier ministre de Jacques Chirac a résumé : "J'ai fait ce que j'ai pu".

"Je ne tiens pas à désigner un coupable", a-t-il expliqué. "J'ai fait des propositions qui sont connues. François Fillon a accepté ces propositions, Jean-François Copé les a refusées. Il a à son tour proposé de laisser travailler la commission nationale des recours, ce que François Fillon a refusé".

"Je ne veux stigmatiser personne", a insisté M. Juppé. "Jean-François Copé considère qu'il a été proclamé" président. "Il est vrai qu'un candidat proclamé est en place et c'est ensuite l'instance chargée de juger les réclamations qui se prononce". "Le problème, c'est que cette instance est contestée", a-t-il observé.

S'il avait à nouveau devant lui les deux ennemis irréductibles, M. Juppé leur dirait notamment qu'ils "sont en train de se discréditer".

Interrogé sur un nouveau vote à l'UMP, le maire de Bordeaux a assuré qu'on "ne peut pas exclure cette hypothèse".

Quant à l'atmosphère de la brève rencontre avec les deux rivaux la veille à l'Assemblée nationale, il l'a qualifiée de "très tendue" alors que le député-maire de Meaux l'avait jugée "cordiale". "Parfois le ton est même un petit peu monté", a raconté M. Juppé. "Evidemment, on ne s'est pas tapé dessus. Nous sommes quand même, comme on dit, des amis de trente ans..."

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