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La commission des recours suspend ses travaux

Le siège de l'UMP le 25 novembre 2012 à Paris [Bertrand Guay / AFP] Le siège de l'UMP le 25 novembre 2012 à Paris [Bertrand Guay / AFP]

La commission nationale des recours de l'UMP, chargée d'examiner les "irrégularités" de l'élection à la présidence du parti, a suspendu dans la nuit de dimanche à lundi, peu après 00H15, ses travaux et les reprendra lundi matin à 09H00, a-t-elle annoncé dans un communiqué.

Cette instance interne, qui avait entamé ses travaux dimanche matin, "a examiné les 10 premiers griefs qui lui ont été adressés", à savoir ceux déposés par le camp de Jean-François Copé, et "ses travaux reprendront (lundi) à 09h00", peut-on lire dans ce communiqué.

Les litiges mis en avant par l'équipe de François Fillon, envoyés par lettre recommandée vendredi soir, ne sont pas encore parvenus à la commission. Selon plusieurs sources, la commission des recours pourrait boucler ses travaux dans la journée de lundi.

Jean-François Copé, le 25 novembre 2012 à Paris [Kenzo Tribouillard / AFP]
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Jean-François Copé, le 25 novembre 2012 à Paris
 

Les membres de cette instance n'ont pas fait de commentaire à leur sortie du siège de l'UMP, rue de Vaugirard à Paris XVe. "Nous avons beaucoup travaillé. Nous sommes tous très fatigués. A demain", a juste lancé à la presse l'une d'eux, Monique Robineau.

Selon une source interne à la commission, ils ont examiné pendant toute la journée de dimanche les "irrégularités" pointées par le camp Copé et qui concernent notamment les Alpes-Maritimes, l'Aisne, la Côte d'Or et la Nouvelle-Calédonie.

Les copéistes espèrent que leurs griefs seront pris en compte par la commission, ce qui pourrait donner à Jean-François Copé une avance plus large que les 98 voix de majorité établies par la commission électorale (Cocoe), lundi dernier, quand elle l'avait proclamé vainqueur. Des résultats contestés deux jours plus tard par les fillonistes, qui ont fait valoir l'oubli de trois résultats ultramarins.

Alain Juppé, le 25 novembre 2012 à Paris [Kenzo Tribouillard / AFP]
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Alain Juppé, le 25 novembre 2012 à Paris
 

Les partisans de M. Fillon jugent cette commission majoritairement pro-Copé et ils voulaient que la seule instance valable soit celle proposée par Alain Juppé, qui a finalement renoncé dimanche soir à sa médiation après l'échec de la rencontre tripartite avec les ennemis Copé et Fillon. Jean-François Copé et ses soutiens assurent au contraire que cette commission des recours est la seule valide au vu des statuts du parti et que son jugement sera souverain.

M. Fillon a annoncé par avance dimanche soir qu'il saisirait la justice sur les résultats de l'élection du président de l'UMP.

Face aux critiques dont elle a pu être l'objet, la commission des recours a rappelé dans son communiqué qu'elle avait été "créée dès 2002 par les pères fondateurs de l'UMP" et que les statuts du parti prévoyaient qu'il lui revenait de "statuer en dernier ressort".

 
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"Notre volonté d'assurer la transparence de nos travaux est totale. Nos débats sont enregistrés et conservés par un huissier et deux représentants de chaque candidat peuvent y assister à tout moment", souligne la commission.

 

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