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Aubry la militante réveille le Congrès de Toulouse

Martine Aubry s'est posée en premier soutien du gouvernement.[LIONEL BONAVENTURE / AFP]

Avant le discours de Jean-Marc Ayrault, Martine Aubry a pris la parole en milieu d'après-midi. L'ex-Première secrétaire du PS a été ovationnée.

Elle n’est plus la première secrétaire du PS. Mais dans l’esprit des militants, c’est tout comme. C’est à Martine Aubry que les socialistes réunis à Toulouse ont réservé leur plus belle ovation. Il faut dire que pendant un peu plus d’une demi-heure la maire de Lille avait redonné de l’entrain à un Congrès qui en manquait depuis l’ouverture. «Je suis partie mais je parle toujours. Je ne suis pas malade, je continuerai à être une militante», a lancé la maire de Lille qui a quitté la rue de Solferino il y a quelques semaines.

Militante, elle assure être "le premier soutien" du gouvernement et du Premier ministre à qui elle a rendu hommage. "Comme l’auraient dit les moralistes du XVIIIe siècle, Jean-Marc Ayrault est un honnête homme. Un homme de gauche et un homme droit", a vanté Martine Aubry qui a appelé les socialistes "à rester unis et à faire bloc". "Notre devoir est de nous mobiliser derrière les priorités du gouvernement et expliquer le sens de son actio, exhorte l’ex-première secrétaire "heureuse de passer le relai à Harlem Désir qui est un véritable militant".

Mais elle a aussi appelé le Parti socialiste à avoir "une gauche d’avance" en se positionnant sur les grands enjeux du pays. Ainsi, sur la compétitivité, Martine Aubry a avancé le recours à une fiscalité écologique en cas de baisse des charges patronales. Elle a en tous cas rejeté l’idée d’une hausse de la TVA ou de la CSG : "ce ne serait pas un choc de compétitivité mais un choc pour le pouvoir d’achat".

 

" Arrêtons de parler dans la presse "

 

Par moment, Martine Aubry a aussi repris son costume de patronne du PS. "Je le dis aussi peut-être, comme un vieux sage. Nos réactions, nos idées, nos convictions, passons-les aux ministres directement, ou par le Parti socialiste. Arrêtons de parler dans la presse. Les Français ne comprennent plus rien", a-t-elle exhorté. Et la maire de Lille de tacler les parlementaires qui ont récemment lancé un appel pour faire voter le droit de vote des étrangers. "C’est plus facile de faire des pétitions que d’essayer de convaincre son voisin", leur a-t-elle lancé.

Pour autant, pas question de revenir sur cet engagement de campagne de François Hollande. "Je serai d'une grande tristesse si nous n'arrivons pas à l'appliquer d'ici 201", a dit Martine Aubry qui ne restera pas silencieuse. "Bien sûr il y a d'autres réformes à faire, elles seront faites. Et comptez aussi sur ma voix pour faire en sorte qu'elles ne soient pas oubliées". 

 

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