Abderrahmane Dahmane, ex-conseiller de Nicolas Sarkozy chargé de la Diversité, envisage de distribuer vendredi prochain pour l’Aïd-el-Kebir, des pains au chocolat en forme de croissants, baptisés "Copé" en signe de protestation contre les déclarations du candidat à la présidence de l’UMP.
« Tout comme le vacherin, le baba, le Saint-Honoré, le mont-blanc ou bien d’autres pâtisseries, le "Copé" est une viennoiserie française. Il doit son nom à un élu tristement célèbre pour ses dérapages anti-islam » déclare dans un communiqué le conseil des démocrates musulmans de France. Cette association, présentée comme laïque est présidée par Abderrahmane Dahmane.
« "Le Copé" est un pain au chocolat. Il se distingue de son frère aîné et concitoyen de par sa forme. Alors que le pain au chocolat a une forme rectangulaire, "Le Copé" prend la forme d'un croissant. "Le Copé" n'est pas un croissant au chocolat, mais un pain au chocolat en forme de croissant !", poursuit ironiquement le communiqué.
«"Le Copé" ne se vend pas. Il s'offre, comme sont souvent offerts les gâteaux de l'Aïd», poursuit Abderrahmane Dahmane.
Plus grande fête de l'islam, l'Aïd-el-Kébir appelée également Aïd-el-Adha, commémore le sacrifice d'Abraham.
Pour Abderrahmane Dahmane, "notre but est de nous battre contre le racisme de M. Copé avec un croissant, (...) de réveiller les gens pour qu'ils se battent autrement" contre l'islamophobie.
Cette nouvelle variété de viennoiserie sera distribuée vendredi à 09h30 devant la Grande mosquée de Paris à l'issue de la prière.
Jean-François Copé, candidat à la présidence de l'UMP, avait suscité la polémique début octobre en évoquant le cas d'un jeune qui se serait fait "arracher son pain au chocolat par des voyous" au motif "qu'on ne mange pas au ramadan".
Le 10 octobre, des bénévoles du Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF) avaient distribué des pains au chocolat pour « créer un dialogue autour de l’islamophobie », en réponse aux déclarations de Jean-François Copé.
Abderahmane Dahmane, ancien secrétaire national à l'UMP, avait été congédié de son poste à l'Elysée en mars 2011 après avoir sévèrement critiqué le débat sur la laïcité et l'islam organisé par l'UMP.
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