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EELV prend ses distances, l’UMP dénonce une grande permissivité

Jean-Philippe Magnen, porte-parole national d'Europe Écologie-Les Verts. Jean-Philippe Magnen, porte-parole national d'Europe Écologie-Les Verts.[FRANCK PERRY / AFP]

Quelques heures après la démission de Florence Lamblin, interpellée cette semaine dans le cadre du démantèlement d'un réseau de blanchiment d’argent, le parti Europe Écologie-Les Verts a pris ses distances avec cette affaire.

«Ces faits n'ont rien à voir avec EELV ni son activité d'élue», a déclaré Jean-Philippe Magnen, porte-parole national d'Europe Écologie-Les Verts, samedi après-midi. "Si les faits sont avérés, ils sont graves et il faut qu'ils soient condamnés", a-t-il indiqué. 

De son côté, le député écologiste de Paris Denis Baupin a affirmé : « je suis abasourdi, et même triste, parce que je connais bien Florence. Elle est élue d'un arrondissement dont je suis député et c'est une élue motivée, avec des convictions et qui est très présente ». "J'ai beaucoup de mal à croire ce que j'entends", a-t-il ajouté.

 

Une tentative d’instrumentalisation politique

Yves Contassot, élu EELV du XIIIe arrondissement a dénoncé une "tentative d'instrumentalisation politique". "C'est la seule dont le nom est jeté en pâture. C'est un peu étonnant que son nom sorte aussi rapidement alors qu'aucun autre nom (parmi les mis en examen) n'a été publié. Ce n'est pas totalement le fruit du hasard, d'autant plus qu'on a vu quasi instantanément des réactions de la droite et de l'extrême droite", s'est-il étonné. Elle m’a assuré par SMS qu'elle "n'était absolument pour rien" dans cette affaire a-t-il insisté.

 

Des faits très très graves

Bertrand Delanoë s'est quant à lui dit "consterné" par cette mise en examen. "Je souhaite que la police et la justice puissent rapidement faire toute la lumière sur cette affaire et, compte tenu de la gravité des faits reprochés et de sa mise en examen, j'invite Florence Lamblin à en tirer toutes les conséquences sur l'exercice de son mandat issu du suffrage universel", a fait savoir le maire de Paris dans un communiqué. "C'est une affaire grave. Il faut vraiment que toute la vérité soit faite,  que la police, la justice puissent établir les faits, mais il s'agit quand même  de blanchiment d'argent dans un cadre de trafic de drogue, c'est très très  grave", a précisé Bertrand Delanoë.

 

Un discours permissif

Patrick Trémège, conseiller UMP de Paris et élu du XIIIe arrondissement, a "condamné très fermement le climat de banalisation provoqué par des élus comme les socialistes Jean-Marie Le Guen et Daniel Vaillant ou les Verts Yves Contassot et Denis Baupin, qui ont un discours de permissivité vis-à-vis de la drogue".

Wallerand de Saint-Just, responsable du Front national à Paris, a pour sa part dénoncé  "la pourriture à tous les niveaux". "On peut l'affirmer : une des premières causes de l'insécurité angoissante qui nous envahit, c'est la corruption généralisée aux plus hauts niveaux. Les cas de cette élue écologiste et des responsables policiers de Marseille nous le prouvent", a-t-il écrit dans un communiqué. "A Paris, à Marseille, dans le Pas-de-Calais, à Lille, il faut nettoyer les écuries. Il apparaît de toute façon urgent de préparer le changement de ces équipes municipales parisiennes usées, affaiblies et divisées", a-t-il conclu.

Florence Lamblin, adjointe au maire du XIIIème arrondissement de paris, chargée du développement durable et de l'environnement a été mise en examen avec 9 autres personnes dans le cadre du démantèlement d'un très important réseau franco-suisse de blanchiment d'argent de la drogue. 400 000 euros aurait été découvert à son domicile lors d’une perquisition. L’élue clame son innocence. 

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