En direct
A suivre

Lurel compte sur la baisse des prix "d'une centaine de produits" en outre-mer

Le ministre des Outremers, Victorin Lurel, le 22 septembre 2012 à Cayenne [Jody Amiet / AFP/Archives] Le ministre des Outremers, Victorin Lurel, le 22 septembre 2012 à Cayenne [Jody Amiet / AFP/Archives]

Le ministre des Outremers, Victorin Lurel, a jugé mardi que le projet de loi pour lutter contre la vie chère allait "instiller une belle dose de concurrence" en outre-mer et qu'il pourrait in fine entraîner une baisse des prix "de plus d'une centaine de produits".

Le ministre a plaidé pour son projet de loi, traduction d'un engagement de campagne de François Hollande, qui consiste selon lui en "une régulation intelligente" de l'économie en outremer. Le projet de loi a déjà été adopté à une large majorité au Sénat.

En 2009, les Antilles avaient été paralysées plusieurs semaines par une grève pour protester contre les prix élevés de l'alimentaire et du carburant.

"Nous avons choisi d'agir en instillant une dose, et une belle dose de concurrence, dans ces économies, qui pour des raisons historiques, et disons le aussi politiques, se sont construits plutôt autour de monopoles ou d'oligopoles (...)", a-t-il dit.

"Nous avons fait le choix d'une méthode plus souple, plus efficace, qui permettra de peser sur les prix d'un grand nombre de produits, plus d'une centaine dans mon esprit", a-t-il lancé.

Il s'est défendu de mettre en place une économie administrée. "Il y a une confusion entre l'administration de l'économie et la régulation!", a-t-il expliqué. "Comme chacun le sait, les marchés ne s'autorégulent pas naturellement", a-t-il dit. Et de plaisanter: "Comme le disent les juristes américains, la concurrence est une idée de droite mais le droit de la concurrence est une idée de gauche!".

Le texte va notamment mettre en place un bouclier qualité-prix et va permettre de réguler les marchés de gros.

Parmi les nouveaux outils de régulation prévus par ce texte, "l'injonction structurelle" confie à l'Autorité de la concurrence un nouveau pouvoir.

"Seule une injonction structurelle opérante (...) peut permettre de combattre les comportements conduisant à des prix abusifs", a défendu M. Lurel. "C'est le choix de l'audace et de la nouveauté", a-t-il argumenté.

Le rapporteur PS du projet de loi, Erika Bareigts (Réunion), a parlé de "texte fondateur pour les outremers".

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités