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Longuet : Hollande "veut le mariage pour tous sauf pour lui"

Gérard Longuet.[FRED DUFOUR / AFP]

L'ex-ministre UMP Gérard Longuet a ironisé mardi sur le président François Hollande "qui veut un mariage pour tous, sauf pour lui".

Lors du Talk Orange-Le Figaro, le sénateur de la Meuse a fait allusion au projet gouvernemental d'ouvrir le mariage aux couples de même sexe et à la réforme du scrutin départemental où l'on élirait un homme et une femme par canton.

"Je me moque de ce François Hollande, qui veut le mariage pour tous sauf pour lui, qui veut le mariage homosexuel et qui veut la parité absolue aux élections cantonales. C'est une petite contradiction, je préfèrerais en sourire", a lancé l'ancien ministre de la Défense.

Séparé de la mère de ses quatre enfants, Ségolène Royal, le chef de l'Etat, qui vit avec sa compagne Valérie Trierweiler, ne s'est jamais marié.

Gérard Longuet a par ailleurs qualifié mardi d'"incongruité" le projet de scrutin binominal majoritaire à deux tours qui pourrait être retenu pour les prochaines élections aux assemblées départementales.

Vendredi, devant les états généraux de la démocratie territoriale, François Hollande s'était implicitement prononcé pour cette formule inédite, en déclarant qu'"il y a besoin d'un ancrage territorial et en même temps une exigence de parité". "C'est avec ces deux principes que nous trouverons le mode de scrutin opérant", avait ajouté le chef de l'Etat.

Le scrutin binominal consisterait à élire deux personnes, un homme et une femme, dans un canton.

"Qui aura été élu des deux? Qui pourra parler et au nom de quelle partie des cantons: dans l'administration locale, nous avions parfois Courteline, nous aurons souvent Labiche ou Feydeau", écrit M. Longuet dans un communiqué. "Si le Parti Socialiste tient à la parité, qu'il s'oblige lui-même à n'investir pour les départements que des candidatures équilibrées".

"On banalise le genre pour le mariage, on le sacralise pour l'élection: laissons les Français choisir librement", poursuit l'ancien ministre. Que "les partis qui oublient les femmes" "soient sanctionnés certes, mais épargnons-nous les artifices absurdes, sinon à quand une vice-présidence nationale de sexe opposé, ironise-t-il.

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