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NKM attaque Hollande et s'attire les foudres du PS

Nathalie Kosciusko-Morizet, le 2 octobre 2012 à Paris [Kenzo Tribouillard / AFP/Archives] Nathalie Kosciusko-Morizet, le 2 octobre 2012 à Paris [Kenzo Tribouillard / AFP/Archives]

Nathalie Kosciusko-Morizet s'est livrée lundi dans Le Figaro à une violente charge contre la présidence Hollande, qualifiée de "règne d'amateur, fade et triste", s'attirant les foudres du PS mais le soutien appuyé de Jean-François Copé, candidat à la présidence de l'UMP.

"Etre inaudible, colporteur d'une politique du vide, au fil des interventions télévisées de François Hollande et Jean-Marc Ayrault, ne peut que rendre vaine une présidence déjà fruit du hasard", affirme celle qui fut porte-parole de campagne de Nicolas Sarkozy et qui avait croisé le fer avec le Premier ministre Jean-Marc Ayrault le 27 septembre sur France 2.

"Ces bourgeois de la politique qui se sont déguisés, bedaines effacées, sourires patelins, se révèlent arrogants, menteurs, tricheurs. Ils ont l'esprit de clan et veulent mettre l'Etat en coupe réglée et se servir", accuse la députée-maire de Longjumeau. "Un ministre du Budget méprisant. Un ministre de l'Industrie vociférant. Un ministre de l'Economie absent. Quel bel attelage !", s'exclame-t-elle.

"Il faut que partout se lèvent des femmes et des hommes qui sachent qu'il faut réinventer l'école, le pacte de santé, notre envie d'être riches, inventifs, conquérants. Et je laisse à Hollande ses congrès, ses ruses, mimiques et prétentions. Je lui laisse un règne d'amateur. Fade et triste", conclut celle qui n'a pu concourir pour la présidence l'UMP, faute de parrainages en nombre suffisant.

Le chef de file des sénateurs PS, François Rebsamen, a aussitôt dénoncé une charge "violente et outrageante" contre l'exécutif, y voyant une conception du débat "au niveau du caniveau".

Dans un communiqué intitulé "Qu'est-il arrivé à Mme Kosciusko-Morizet ?" le sénateur-maire de Dijon se demande si c'est "son aigreur de n'avoir pu recueillir les signatures nécessaires pour concourir à la présidence de l'UMP qui l'a conduite à cette arrogance méprisante de donneuse de leçons et à ces dérapages verbaux".

"On comprend que les électeurs UMP n'aient pas souhaité prendre le risque que leur parti soit dirigé par quelqu'un d'aussi sectaire et caricatural", ajoute ce proche du chef de l'Etat, recommandant à NKM "une cure de silence et d'auto-critique".

Le porte-parole du PS David Assouline a renchéri en fustigeant la "violence des propos" de l'ancienne ministre de l'Ecologie, ex porte-parole du candidat Sarkozy.

Il y a "ceux qui dénigrent, cachant la faillite de leur gestion passée par la violence de leurs propos et parlent de +bourgeois+, comme NKM, quand ils ne rêvent que du temps d'avant l'abolition des privilèges avec cette aristocratie qui ne supportait pas qu'on puisse imaginer une politique de justice fiscale et sociale", a-t-il réagi lors du point-presse hebdomadaire du parti.

A l'inverse, le secrétaire général de l'UMP a volé au secours de Mme Kosciusko-Morizet, saluant sa "tribune lucide".

"Bien sûr, cela n'a pas plu aux éléphants du PS qui en guise de réponse ont préféré (l')attaquer sur sa personne plutôt que de répondre aux objections concrètes qu'elle formulait", a affirmé dans un communiqué le député-maire de Meaux.

"Fuir le débat de fond en préférant des attaques ad hominem, voilà l'éternelle stratégie d'une gauche qui, depuis cinq ans, a déserté le terrain des idées pour privilégier celui de l'anti-sarkozysme primaire", a-t-il ajouté.

"Depuis cinq mois, on assiste à une présidence de l'absence de courage et de l'esquive (...) Le seul domaine où il s'est montré créatif, c'est la hausse forcenée des impôts pour tous".

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