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Le Nouveau Centre, affaibli, se réunit à Nîmes

Hervé Morin, le 20 janvier 2012. Hervé Morin, le 20 janvier 2012. [FRANK PERRY / AFP]

Affaibli par les revers électoraux et des divisions internes, le Nouveau centre d'Hervé Morin, qui tient samedi ses universités d'été à Nîmes, cherche un nouveau souffle, entre une participation à une nouvelle fédération de partis centristes et un éventuel contrat de partenariat avec l'UMP.

Créé en 2007 lors de l'éclatement de l'ex-UDF, le NC, partenaire de l'ex-majorité de Nicolas Sarkozy, a connu son heure de gloire lors du dernier quinquennat, avec Hervé Morin ministre de la Défense et un groupe autonome à l'Assemblée.

Mais le parti a perdu depuis de sa superbe, emporté par la défaite présidentielle de Nicolas Sarkozy et le revers électoral de l'ex-majorité aux législatives.

Le départ de ses principaux ténors, dont les anciens ministres François Sauvadet et Maurice Leroy, qui s'étaient opposés au projet de candidature d'Hervé Morin à la présidentielle, a achevé de diluer ses forces vives.

La plupart des dissidents ont rejoint les rangs d'un nouveau parti, Force européenne démocrates (FED) fondé mi-juillet par le député Jean-Christophe Lagarde, ex-numéro 2 du NC.

Dans ce contexte, l'université d'été du NC, qui se tiendra samedi dans une manade près de Nîmes en présence de quelque 500 participants, sera la première occasion de regrouper les fidèles du député de l'Eure.

"Il y aura le matin un grand débat sur l'avenir de Centre et nos relations avec l'UMP et l'on discutera dans l'après-midi de la situation du pays", a dit Hervé Morin à quelques journalistes, ravi de pouvoir afficher "une "unité retrouvée" loin "des crispations et arrières pensées" qui ont miné ces derniers mois la vie du parti.

un MoDem invité

Outre les 7 députés, 8 sénateurs et 2 députés européens qui lui sont restés fidèles, Hervé Morin accueillera le président de la Gauche moderne Jean-Marie Bockel et le sénateur MoDem, Jean-Marie Vanlerenberghe. C'est la première fois depuis 2007 qu'un élu MoDem participera à une université du NC.

"L'objectif est de nouer le dialogue, d'échanger sur les objectifs politique et les moyens pour rassembler les formations centristes dispersées", a expliqué à l'AFP le maire d'Arras qui fait le déplacement avec l'aval de François Bayrou.

Une partie du débat devrait tourner autour des conditions de la construction d'une grande fédération centriste, prolongement des groupes parlementaires déjà en place.

Pour Hervé Morin, favorable à une formule d'union la plus intégrée possible, il s'agit de tirer les conséquence d'un contexte politique profondément changé, avec "des législatives écrasées par le poids de la présidentielle", "le renforcement du bipartisme" et "la généralisation" des primaires.

"Dans ce cadre, le NC peut rester seul ou rejoindre l'UMP, ce que je ne souhaite pas", dit Hervé Morin. "Il peut aussi participer à la création d'une fédération centriste" qui, imagine-t-il, pourrait passer un "contrat de partenariat avec l'UMP" au sein d'une structure visant à "co-animer l'opposition".

"Il y a une construction politique nouvelle à inventer", fait-il valoir sans exclure à terme la possibilité d'une primaire de la droite et du centre pour 2017.

"Mais toute évolution dépend de la direction que l'UMP se choisira à son congrès d'automne", souligne M. Morin.

Interrogé sur sa préférence entre François Fillon et Jean-François Copé pour ce poste, l'ex-ministre botte en touche. Il rappelle cependant sa "bonne entente" avec l'actuel secrétaire général du parti avec lequel il avait fait une conférence de presse commune pour les législatives.

Et Fillon? "Je n'ai jamais rien vu de centriste dans son expression politique", répond-il.

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