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Les "emplois d'avenir" présentés en Conseil des ministres

Michel Sapin. Michel Sapin. [BERTRAND LANGLOIS/AFP]

Le ministre du Travail, Michel Sapin, présente mercredi en Conseil des ministres le projet de loi pour la création des "emplois d'avenir", destinés aux jeunes les plus fragiles, sur fond d'une nouvelle envolée du chômage en juillet, frisant désormais les 3 millions.

Le projet, qui sera le premier texte soumis aux députés fin septembre, vise la création de 150.000 contrats sur trois ans, dont 100.000 en 2013. 

A la différence des "emplois-jeunes" de l'ère Jospin, dont ils s'inspirent, ces futurs contrats seront destinés aux 16-25 ans "sans qualification ou peu qualifiés" et "prioritairement dans les zones urbaines sensibles".

Les jeunes non qualifiés "de zones rurales extrêmement éloignées" seront aussi concernés.

Une dérogation est prévue pour l'Education nationale qui pourra embaucher, sur trois ans, 18.000 étudiants boursiers à bac+2 se destinant à l'enseignement, sorte de "pré-recrutement".

Il s'agit de donner "un vrai boulot" à une partie des "400.000 jeunes de moins de 25 ans dans la galère", a souligné M. Sapin qui détaillera à la mi-journée son projet devant la presse.

La création de ces emplois d'avenir, qui s'ajouteront au "volant" d'emplois aidés, intervient dans un contexte de croissance en berne qui ne laisse espérer aucune embellie rapide sur le front du chômage.

L'Etat subventionnera (à hauteur de 75% du Smic) ces contrats, généralement à temps plein et qui devront se concentrer "dans des activités d'avenir ou dont l'utilité sociale est avérée": filière verte, secteur social, aide aux personnes, filières numériques, tourisme. Seront éligibles les employeurs du secteur public (associations, collectivités) et à la marge ceux du privé.

Le gouvernement espère qu'un certain nombre d'emplois seront pérennisés une fois l'aide publique épuisée.

Pour le secrétaire général de FO Jean-Claude Mailly ce type de contrats aidés "est une réponse, mais ne règle pas le problème du chômage". Quant à la présidente du Medef, Laurence Parisot, elle juge le dispositif "pas terrible".

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